Les champions d'Europe en titre ont rempli la première partie de la mission. En montrant deux visages, dominateur en première période grâce à l'intenable Federico Chiesa, beaucoup plus fébrile après la pause.
L'attaquant de la Juventus, absent sur blessure lors de la fenêtre internationale d'octobre où la Nazionale avait battu Malte (4-0) avant de sombrer à Wembley contre l'Angleterre (3-1), a fait souffrir le martyre aux défenseurs macédoniens.
Ils ne l'ont pourtant pas ménagé, avec un violent tacle dès la 2e minute au niveau du genou droit qu'il lui a fallu cinq bonnes minutes pour digérer.
Mais une fois passée cette frayeur, l'attaquant de 26 ans qui honorait sa 43e sélection, a été à l'origine de quasiment tous les bons coups italiens.
Avec une première occasion dès la 6e minute, une seconde après une combinaison avec Giacomo Bonaventura (16e) ou encore un tir à l'entrée de la surface (24e), tous stoppés par le gardien macédonien Stole Dimitrievski.
Doublé d'Atanasov
S'il n'est pour rien dans l'ouverture du score, sur un corner repris de la tête au deuxième poteau par le défenseur de l'Inter Milan Matteo Darmian (17e), il a mis KO la Macédoine du Nord en fin de première période.
D'abord d'une reprise de 20 m après avoir été décalé astucieusement par une talonnade de Nicolo Barella, puis d'une frappe dans la surface détournée dans son propre but par un défenseur macédonien.
A 3-0, grâce à Chiesa, la messe semblait être dite.
Sauf que cette Italie n'a pas le sang-froid et la maitrise défensive de ses devancières et connaît souvent des passages à vide en deuxième période.
Le remplaçant Jani Atanasov a marqué par deux fois et ramené le score à 3-2, profitant d'une erreur de placement de la défense italienne pour la plus grande colère de Gianluigi Donnarumma, puis d'une déviation de Franceso Acerbi (52e et 74e).
A la 80e minute, Giacomo Raspadori éloignait le spectre d'un nouveau cauchemar macédonien en ajoutant un quatrième but, avant d'être imité dans le temps additionnel par Stephan El Shaarawy.
Même s'il y a à redire à ce succès, l'essentiel est fait pour l'Italie : elle a repris la 2e place du groupe C, à égalité de points avec l'Ukraine (13), mais avec une meilleure différence de buts (+7 contre +3).
"C'est une très belle soirée, mais il faut qu'on continue sur cette lancée d'un point de vue personnel et du point de vue de l'équipe", a insisté Chiesa.
Jorginho rate encore un penalty
"On a dominé la rencontre et le résultat est, je trouve, mérité. Notre but, c'est d'aller à l'Euro, l'Italie doit être en Allemagne l'été prochain. Avec ce qu'on a montré ce soir, on y sera, pour gagner", a-t-il ajouté.
Si elle s'impose ou fait match nul contre les Ukrainiens à Leverkusen lundi, elle pourra défendre son titre européen en Allemagne et oublier (un peu) ses absences des deux dernières Coupes du monde.
Des échecs qui ont pour point commun la Macédoine du Nord, contre qui la Nazionale avait fait match nul (1-1) à Turin dans la campagne de qualification du Mondial-2018 et perdu (1-0) à Palerme le match de barrage qui pouvait les envoyer au Qatar en 2022.
L'opération rédemption a en revanche complétement échoué pour Jorginho.
Le milieu d'Arsenal, qui n'avait plus porté le maillot azzurro depuis juin, avait manqué en novembre 2021 un pénalty contre la Suisse (1-1) qui aurait pu qualifier l'Italie pour le Mondial-2022 dans ce même Stade olympique de Rome.
Après avoir pris seulement deux pas d'élan, il a frappé son penalty trop mollement à la 40e min, mais cette fois, son échec est sans conséquence.
"Il a fait un grand match, l'Italie a gagné un match délicat, je lui ai dit qu'il tirera le prochain (pénalty) et il m'a répondu oui", a assuré Spalletti.