Euro 2025 : les Bleues doivent se sortir du "groupe de la mort"

L’équipe de France, sélectionnée parmi les seize participantes, figure dans ce que beaucoup considèrent comme le "groupe de la mort" (groupe D), aux côtés de l’Angleterre, les Pays-Bas et le Pays de Galles.
Un calendrier exigeant pour les Bleues
Le parcours des Françaises débutera par un choc contre les championnes en titre, l’Angleterre, le 5 juillet à Zurich. Le second match, contre le Pays de Galles, se jouera le 9 juillet à St‑Gallen, avant la dernière journée de poule face aux Pays-Bas à Bâle le 13 juillet. Seules les deux meilleures équipes du groupe se qualifieront pour les quarts (16–19 juillet), puis les demi-finales (22–23 juillet), avant la finale à Bâle.
Une poule redoutable : enjeux et prédictions
Le Groupe D est particulièrement relevé. Outre l’Angleterre, championne en 2022 et auteure d’une victoire prestigieuse 7‑0 en préparation contre la Jamaïque le 29 juin, les Pays-Bas, finalistes mondiales, représentent une menace constante. Le Pays de Galles, novice en phase finale, est annoncé comme outsider.
Sur le plan des paris sportifs football et des cotes, la France est donnée à 5,50, à égalité avec l’Allemagne et l’Angleterre. L’Espagne reste la grande favorite de la compétition avec 2,75. Ces estimations témoignent d’une réelle confiance envers les Tricolores, tout en soulignant la concurrence féroce.
Un staff renouvelé, une génération en marche
Depuis sa nomination fin 2024, Laurent Bonadei, ancien adjoint, occupe le poste de sélectionneur. Son audace s’est matérialisée par un choix fort : laissé de côté, Wendie Renard, capitaine emblématique, ainsi que la meilleure buteuse historique Eugénie Le Sommer, ont été exclus de la liste. Le sélectionneur, en écartant plus de 550 sélections d’expérience, mise sur un renouveau avec des cadres comme Marie-Antoinette Katoto, buteuse clé des qualifications, et Grace Geyoro, désignée vice-capitaine.Geyoro, forte de 98 sélections et 19 buts, appelle à l’unité et à l’audace face à l’Angleterre : "Nous devons les regarder droit dans les yeux". Elle incarne l’inspiration pour les jeunes et confirme l’ambition d’atteindre une première finale majeure.
Une équipe jeune et ambitieuse
Ce virage générationnel se voit aussi dans les choix tactiques : le groupe privilégie la fraîcheur et l’énergie, quitte à sacrifier une partie de l’expérience. Katoto, revenue d’une blessure, a retrouvé la forme et vise à renforcer l’attaque tricolore après avoir brillé en qualification et aux JO de Paris. Aux côtés d’elle, Delphine Cascarino, internationale confirmée et multiple vainqueur de la Ligue des champions avec Lyon, apporte sa technique et son vécu.
À l’arrière, des jeunes comme Maëlle Lakrar ont émergé : sociétaire du collectif depuis 2023, elle apporte une nouvelle dynamique défensive et a inscrit ses premiers buts en sélection.
Ces choix reflètent une volonté claire : faire émerger les talents de demain et bâtir une équipe compétitive à long terme.
Une ambition encore sans titre
Les Bleues n’ont jamais remporté l’Euro féminin. Le meilleur résultat reste une demi-finale atteinte en 2022, mémorable victoire contre les Pays-Bas. Les records passés sont encourageants : qualifications constantes depuis 1997, quart-de-finales réguliers, montée en puissance visible au dernier Mondial et à la Ligue des nations.
Avant l’Euro 2025, la France présentait un bilan solide : invaincue en phase de qualification, avec Katoto comme meilleure réalisatrice (3 buts), finaliste de la Ligue des nations et bonne impression aux JO. Tous les signaux semblent au vert pour une participation remarquée.
Ce que doit réussir la France
L’emplacement tactique et collectif : sous Bonadei, la cohésion d’un groupe remanié sera cruciale. L’absence de stars historiques exige que des leaders comme Geyoro et Katoto fédèrent autour d’un projet commun.
La solidité défensive : contre les Anglaises et les Néerlandaises, la rigueur et l’organisation seront décisives. Le recrutement de jeunes joueuses doit être accompagné d’un encadrement conséquent. La finition offensive : convertis en finales dures, les Bleues devront faire la différence. Katoto, Cascarino et leurs coéquipières se savent attendues.