Après une très bonne première période, le joueur de Sassuolo a débloqué la partie peu après le retour des vestiaires en décochant un centre puissant qui a été détourné de la poitrine dans ses propres filets par le défenseur turc Merih Demiral (53e).
Quelques minutes plus tard, l'attaquant de 26 ans a été à l'origine du deuxième but signé Ciro Immobile : sa superbe transversale depuis le côté droit a trouvé Leonardo Spinazzola, dont la frappe a été repoussée par le gardien adverse sur le buteur de la Lazio, qui a doublé la mise (66e).
Enfin, au départ de l'action du troisième but transalpin, c'est encore Berardi qui a été déterminant en réalisant l'interception avant de transmettre le ballon à Nicolo Barella. Ce dernier a servi Immobile, qui a lancé Lorenzo Insigne, lequel a mis les Azzurri à l'abri (79e) d'une belle frappe enroulée.
Le seul petit point noir de sa soirée aura été sa sortie à la 85e minute après avoir reçu un coup sur le mollet gauche. Mais apparemment rien de grave pour le gaucher, qui pourrait être encore précieux lors de la prochaine rencontre de l'Italie, mercredi face à la Suisse.
L'esprit Sassuolo
Berardi a illustré à merveille l'esprit de Sassuolo qui souffle sur la Nazionale ces derniers mois, à l'image de Manuel Locatelli, qui évolue avec lui en club et qui a également réalisé une belle prestation vendredi.
Le petit club d'Emilie-Romagne a en effet réalisé une superbe saison en Serie A, terminant 8e à égalité de point avec la Roma (7e), ratant de peu une qualification européenne. Et Berardi a grandement contribué à la performance de son équipe cette saison en marquant 17 buts, agrémentés de 7 passes décisives.
Vendredi au Stadio Olimpico, l'attaquant calabrais, qui honorait seulement sa 12e sélection, a été dès la première période dans tous les bons coups de son équipe, à l'image de son "caviar" non exploité par Immobile (18e), qui n'a pas cadré sa tentative, ou de son centre pour l'attaquant de la Lazio qui a envoyé sa tête de peu à côté (33e).
Après la pause, l'Italie a retrouvé l'efficacité qui lui avait manqué grâce aux coups de patte de Berardi, auteur par ailleurs d'un joli coup du sombrero sur Umut en fin de rencontre.
Le joueur formé à Sassuolo, qui s'est payé le luxe de pousser sur le banc l'ailier de la Juventus Federico Chiesa, incarne parfaitement cette équipe d'Italie, invaincue depuis 28 matches et qui a soif de succès après avoir manqué la qualification pour le Mondial-2018.
Sans véritable star, la Squadra Azzurra est pourtant très solide et propose un jeu offensif séduisant où n'importe quel joueur peut devenir le héros d'un soir. De bon augure pour la suite de la compétition.