"Maintenant qu'on a battu l'Italie, l'objectif, c'est de terminer premiers de notre groupe", a affirmé samedi Maxence Caqueret, le capitaine des Bleuets. "Comme ça, lors des quarts, on resterait à Cluj, dans notre hôtel où l'on se sent bien, en s'évitant des voyages."
Le scénario idéal, dessiné par le milieu de terrain de l'Olympique lyonnais, ne peut s'écrire qu'avec une victoire face aux jeunes compatriotes d'Erling Haaland, défaits par la Suisse (2-1) lors de leur entrée en lice et probablement l'équipe la plus faible du groupe D.
"Attention!", a toutefois prévenu le sélectionneur français Sylvain Ripoll. "J'ai toujours dit que notre groupe ne se résumait pas à un duel France-Italie, mais qu'il s'agissait d'une bataille à quatre, dont la prochaine étape est la Norvège".
Ses Bleuets ont d'ailleurs déjà rencontré les Norvégiens en amical au mois de novembre et avaient fait match nul (1-1).
"Et par rapport à l'équipe que l'on avait affronté" a estimé Ripoll, "leur groupe a beaucoup évolué et leur force offensive n'est plus du tout la même. Il n'y a pas Haaland, en tout cas je ne l'ai pas vu, mais ils ont de très bons joueurs."
En novembre, malgré le nul, la France avait pourtant outrageusement dominé la rencontre, ne concrétisant pas une quinzaine d'occasions franches.
"C'est le souci que l'on a remarqué chez nous dernièrement", a acquiescé Caqueret. "Il nous faut plier les matches quand on en a l'occasion, se mettre à l'abri plus tôt. Ce ne sont pas les armes qui nous manquent".
Faire tourner ou miser sur la continuité?
C'est tout le dilemme qui se pose pour Sylvain Ripoll et son staff: qui pour affronter la Norvège, sachant que la qualification n'est pas acquise, mais que l'enchaînement des matches va commencer à peser sur les organismes?
Même si leurs matches sont programmés vers 22h00, heure locale, les Bleuets jouent tous les trois jours, sous une chaleur étouffante en Roumanie.
"La fraîcheur est donc fondamentale et nous oblige à effectuer des changements tout en gardant le niveau de l'équipe", a estimé Ripoll qui ne devrait toutefois pas révolutionner la composition de sa formation dimanche.
Souhaitera-t-il maintenir dans son onze Khéphren Thuram, en dedans face à l'Italie, à court de rythme après une longue absence sur blessure, et sur lequel il compte beaucoup ou le remplacer par Rayan Cherki, ce qui l'obligerait à modifier totalement son système de jeu?
Un seul changement est acquis: celui du défenseur central Loïc Badé, exclu face à l'Italie et suspendu contre la Norvège. Pour le remplacer, Sylvain Ripoll dispose de deux options naturelles: celle du poste pour poste en titularisant Mohamed Simakan, le défenseur de Leipzig et cadre du groupe Espoirs ou celle de déplacer d'un cran l'arrière droit polyvalent Pierre Kalulu.
Et le défenseur de l'AC Milan a balayé ces circonvolutions tactiques pour ne résumer que l'essentiel: "la seule exigence que l'on a, c'est de gagner le match". Pour ainsi se donner le droit de disputer la première place du groupe face à la Suisse, mercredi. Et prolonger leur séjour à Cluj qui ne leur déplait pas.