L'équipe de France U17 est arrivée dimanche en Croatie où elle s'apprête à disputer le championnat d'Europe de la catégorie (du 3 au 11 mai). Vainqueurs de cette même compétition il y a deux ans, les Bleuets figurent parmi les favoris et tenteront au minimum d'accrocher les demi-finales pour valider leur qualification pour la Coupe du monde qui aura lieu en Inde du 6 au 28 octobre prochain. Pour 'Goal', le sélectionneur tricolore Lionel Rouxel fait part des ambitions tricolores avant l'entrée en lice de son équipe mercredi contre la Hongrie (14h00).
Comment s'est passée la semaine à Clairefontaine ?
Lionel Rouxel : On a fait un stage de préparation qui a commencé mercredi et qui s'est terminé samedi soir. C'était un stage intense pendant lesquels les joueurs se sont entraînés deux fois par jour. On a joué contre Le Mans samedi après-midi, deux fois 45 minutes. J'ai aligné deux équipes puisque j'avais 22 joueurs à disposition. Aujourd'hui, on est 18 et on se prépare pour le match de mercredi (contre la Hongrie, ndlr).
Devoir enlever 4 joueurs si près du début de la compétition a-t-il été un crève-coeur pour vous ?
À partir du moment où on fait des choix, c'est toujours difficile (Valentim, B. Mendy, Pau et Pintor ont quitté le groupe, ndlr). On analyse tout, on regarde tout. Qu'il s'agisse des postes, des potentiels de chacun, mais aussi de leurs performances lors des précédents rassemblements. Grâce à ces quatre jours, j'ai pu voir où mes joueurs en étaient. Mon but, c'était d'avoir voir les 18 meilleurs éléments prêts pour cette aventure. On aura besoin de tout le monde. Moi, j'accorde beaucoup d'importance au groupe et il sera plus fort à 18 qu'à 11.
La liste définitive des #U17 pour l'Euro, qui débute mercredi pour les protégés de Lionel Rouxel. pic.twitter.com/ZuhS1qJSml
— JB Schmidt (@JB_Sch) 30 avril 2017
C'est le capitaine, oui, mais il y en a d'autres qui peuvent avoir un rôle de meneur dans l'équipe. J'ai la chance d'avoir un groupe réceptif. Je voulais des garçons à l'écoute avec des joueurs suffisamment matures. J'en ai trois ou quatre qui sont bien et qui emmènent le groupe vers le haut.
Comment sentez-vous vos hommes à l'approche du début de l'Euro ?
Ils ont bien abordé les quatre jours à Clairefontaine, ont bien travaillé. On voulait avoir un groupe homogène à tout niveau. Pour les préparer, on a tenu compte du temps de jeu qu'ils ont eu en championnat dans leurs clubs respectifs. Certains ont joué un match en avril, d'autres quatre. Il a fallu ajuster les groupes de travail, mais on est prêts à aller le plus loin possible dans cet Euro.
Doit-on s'attendre à voir du spectacle avec votre équipe ?
On part du principe que si on joue bien, on aura plus de chances d'aller loin. Maintenant, ça ne fait pas tout. Pour aller loin dans cette aventure, il faudra aussi être solide défensivement et savoir marquer à tout moment. On va s'appuyer sur ce qu'on sait faire. On a des joueurs qui ont des qualités, il va falloir le montrer. On vient de passer le Tour Elite avec l'Autriche, l'Ukraine et la Suède. On a vu que ce n'était pas facile. À nous de confirmer à l'Euro, dès le premier tour, contre la Hongrie, les Iles Féroé et l'Écosse.
Demain départ pour la Croatie #FFF #EuroU17 pic.twitter.com/uOEpbkwZxg
— Alan Kérouédan (@AlanKerouedan) 29 avril 2017
Il sera favorable quand on sera qualifié. Je pars du principe que tous les matches sont difficiles. Si ces nations sont au championnat d'Europe, c'est qu'elles ont battu d'autres équipes avant de nous affronter. Elles seront forcément compliquées à manœuvrer. À nous d'être vigilants. Si on y va en pensant que ce sera facile avant de jouer, on va au devant de grandes désillusions. Je vais préparer mes joueurs et les avertir parce que la France a rarement été bonne lorsqu'elle a été favorite.
Vous faites donc bien partie des favoris de cet Euro...
Oui, mais il y a d'autres nations. L'Allemagne, c'est très costaud. Les Pays-Bas, on les a joués l'année dernière, c'est très costaud aussi. L'Angleterre, au niveau athlétique, c'est très solide. À mon avis, on va retrouver ces quatre nations en quarts, en demies voire en finale, si on a la chance d'aller jusque là. On doit voir match après match, mais ce sont souvent les mêmes qui vont au bout dans ce genre de compétition.
L'objectif pour l'équipe de France, c'est au minimum le dernier carré ?
Forcément, parce qu'on est dans une année de Coupe du monde. Il faudra atteindre les demi-finales pour aller en Inde en octobre. Mais avant de se projeter jusque là, il y a déjà trois matches à jouer et gagner en phase de poules. Après, on aura le temps de penser à autre chose.
Vous pouvez également vous inspirer de la victoire des U19 de Ludovic Batelli à l'Euro l'été dernier...
Ils ont montré l'exemple et je pense que mes joueurs ont envie de faire aussi bien. Il y a un an, la France a gagné l'Euro avec les U19 de Ludovic Batelli (1997). Il y a deux ans, c'était les U17 de Jean-Claude Giuntini (1998). Nous, on a une génération (2000) assez homogène. On a quelques individualités, mais l'important c'est d'avoir un collectif pour aller loin.