Finale de la Coupe du Roi: le Barça veut imposer sa loi dans le Clasico

Toujours en lice pour un doublé Liga–Ligue des champions, le FC Barcelone aborde la finale de la Coupe du Roi avec la ferme intention de confirmer sa mainmise sur le football espagnol. Mais en face, le Real Madrid de Carlo Ancelotti, en difficulté ces dernières semaines, peut encore tout rafler sur la scène nationale.
Avec quatre points de retard sur le Barça en Liga, les Madrilènes ont encore une chance de coiffer leurs rivaux au poteau. Un nouveau Clasico est attendu en championnat en mai, mais c’est à Séville, ce samedi, que les deux géants du football espagnol croiseront le fer pour un premier verdict: la finale de la Coupe du Roi.
Les hommes d’Hansi Flick ont déjà pris le dessus à deux reprises cette saison: un large succès 4-0 au Santiago Bernabeu en octobre, puis une démonstration 5-2 en finale de Supercoupe d’Espagne en janvier, en Arabie saoudite. Deux victoires éclatantes qui ont marqué le début d’ère du technicien allemand.
Malgré cette supériorité affichée, Flick n’a pas tari d’éloges sur son homologue italien: "Le Real a une équipe incroyable, et Carlo Ancelotti est l’un des meilleurs entraîneurs du monde. Il a tout gagné. C’est un gentleman, j’ai un immense respect pour lui."
Pour espérer inverser la tendance, Ancelotti devra trouver des réponses face à un milieu dominé par Pedri, sans oublier les percées de Lamine Yamal et de Raphinha sur les ailes. Cette saison, le Real Madrid a déjà concédé 12 défaites, un contraste saisissant avec les deux de l’an passé toutes compétitions confondues.
Le Barça s’est défait facilement du Betis avant d’éliminer l’Atlético pour atteindre la finale à La Cartuja, une première depuis leur titre de 2021. Le Real, lui, a dû s’employer jusqu’en prolongation face à la Real Sociedad, avec un but salvateur d’Antonio Rüdiger pour arracher sa qualification (5-4 cumulés).
Éliminés par Arsenal en Ligue des champions, les Merengues abordent cette finale avec l’envie de sauver leur saison, mais aussi de restaurer leur prestige face à l’ennemi barcelonais.
Les deux équipes doivent composer avec plusieurs absences majeures. Côté blaugrana, Lewandowski (meilleur buteur) et Balde sont forfaits. En face, le Real vient de perdre Eduardo Camavinga, blessé à l’aine et absent jusqu’à la fin de saison. Kylian Mbappé, ménagé à Getafe cette semaine, devrait quant à lui être prêt pour le choc.
Le Français, sifflé par le public madrilène le week-end dernier lorsque son visage est apparu sur les écrans du Bernabeu, espère décrocher son premier grand trophée avec le club, après les victoires en Supercoupe d’Europe et Coupe intercontinentale.
Quand Mbappé évolue aux côtés de Vinicius, Bellingham et Rodrygo, l’équilibre défensif du Real est parfois mis à mal. Mais Ancelotti reste confiant: "Peut-être que le Barça est favori, mais une finale, c’est une finale. Tout peut arriver. Il faudra bien défendre, j’en suis convaincu, et nous aurons des occasions."
Le jeune Gerard Martin devrait suppléer Balde côté gauche, une faille que le Real pourrait exploiter avec Rodrygo, même si le Brésilien reste muet depuis 11 matches. "Statistiquement, il est temps qu’il marque!" plaisantait Ancelotti. "Dans ce genre de matchs, il est souvent décisif, et j’ai entièrement confiance en lui."
Rodrygo avait inscrit un doublé lors de la dernière victoire du Real en Coupe du Roi en 2023. Le Barça, lui, détient le record de titres dans la compétition (31), devant Bilbao (24) et Madrid (20).