Dans une tribune publiée dans 'Le Monde', les signataires, parmi lesquels figure aussi le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, affirment que le Red Star, club de National (troisième division) basé à Saint-Ouen, est "un bien commun qui ne doit pas être sacrifié sur l'autel du profit".
Le Red Star a été vendu à 100% au fonds d'investissement américain, 777 Partners, "basé dans un paradis fiscal dirigé par Josh Wanders, déjà propriétaire ou actionnaire de clubs au Brésil, en Belgique, en Espagne ou en Italie", dénoncent-ils.
Regrettant que le football français soit "devenu pour ces prédateurs financiers un nouvel eldorado", les signataires, qui comptent de nombreux ex-joueurs du club, des journalistes sportifs et associations de supporters, s'étonnent que "les autorités du football ne s'expriment pas et ferment les yeux", et appellent le pouvoir législatif à "réagir et s'emparer de cette question".
Les signataires, qui comptent aussi l'ex-candidat PS à la présidentielle en France Benoît Hamon, le député LFI François Ruffin ou le maire EELV de Grenoble Éric Piolle, appellent "l'ensemble des supporteurs du Red Star et les amoureux du ballon rond à travers le pays à bloquer la vente et à se mobiliser pour faire de ce combat un combat national contre le football business et défendre une autre vision du football".
La vente du Red Star à 777 Partners a provoqué une fronde chez les supporters qui craignent la dissolution de l'identité du club, fondé en 1897, et qui ont interrompu un match de championnat contre Sète en avril au mythique du stade Bauer pour protester.