Parmi les 23 inculpés dans ce scandale de fraude et corruption qui a éclaté en octobre, "plus personne n'est incarcéré en ce moment", a indiqué à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse.
Il y a eu jusqu'à une dizaine de personnes incarcérées après le vaste coup de filet qui avait mobilisé plus de 180 policiers dans tout le pays le 10 octobre.
Les trois derniers qui étaient encore détenus, l'agent Mogi Bayat, l'ancien avocat Laurent Denis et Thierry Steemans, directeur financier du FC Malines (D2 belge), ont été remis en liberté mardi.
"Le juge d'instruction (les) a libérés sous conditions après paiement d'une caution", a souligné le parquet dans un communiqué sans révéler de montants.
D'après une source proche du dossier, confirmant des informations de presse, Mogi Bayat, une des figures centrales de l'enquête, a dû verser une caution de 150 000 euros.
Cet ancien dirigeant du Sporting de Charleroi devenu un des agents de joueurs les plus influents en Belgique est soupçonné d'avoir "manipulé" plusieurs transferts afin d'augmenter le montant de ses commissions, avec la complicité d'agents, clubs ou sociétés basés en France, en Angleterre et au Luxembourg.
L'enquête, menée par un juge d'instruction belge de la province du Limbourg (nord-est), porte sur des soupçons de fraude liée au versement des salaires et des commissions d'agents de joueurs, mais aussi sur deux matches présumés truqués au bénéfice du FC Malines en mars 2018.
Parmi les 23 inculpés pour blanchiment, corruption et/ou participation à une organisation criminelle figurent des dirigeants de clubs, joueurs, deux arbitres ainsi que les entraîneurs du FC Bruges et de Lokeren.
La semaine dernière, l'un de ces suspects, l'agent de joueurs Dejan Veljkovic, avait été remis en liberté en échange de son engagement à faire progresser l'enquête. Il est le premier en Belgique à bénéficier de la loi votée l'été dernier sur le statut de "repenti".