Pour lancer cette année 2019 cruciale, Corinne Diacre et la Fédération n'ont pas choisi la facilité.
"C'est sûr que de jouer les États-Unis, c'est toujours très excitant puisque cette nation domine le foot au féminin", a reconnu la sélectionneure Corinne Diacre en conférence de presse, vendredi.
"Ce sont deux très bonnes équipes, donc je m'attends à un match très disputé. Il y aura des joueuses de classe mondiale sur le terrain. Ce sera un match passionnant pour les spectateurs", a renchéri Jill Ellis, son homologue américaine.
"Il n'y a pas mieux comme expérience que celle-là. Jouer les favorites, l'équipe organisatrice, c'est tout ce qu'on peut souhaiter comme coach", a-t-elle ajouté.
Premières au classement mondial Fifa pratiquement sans discontinuer depuis 11 ans, les Américaines écrasent le football féminin.
Elles restent sur 28 matches sans défaite, dont 25 succès, avec 3,3 buts inscrits par match en moyenne.
En dépit de leur troisième rang mondial, les Bleues, battues 17 fois en 22 confrontations, pour 3 nuls et 2 victoires, auront une montagne en face d'elles, même si elles restent sur un nul 1-1 en mars 2018 et une victoire 3-0 un an plus tôt en terre américaine.
Rendez-vous en quart ?
"Lors de ces deux matches, elles étaient en restructuration, elles testaient des systèmes et des joueuses. Mais demain elles peaufineront des détails comme nous, et le match sera très différent. On sera déjà en mode Coupe du Monde", a expliqué la capitaine Amandine Henry.
Cette confrontation sera aussi une répétition pour l'organisation du Mondial du 7 juin au 7 juillet. Le Stade Océane du Havre accueillera 7 rencontres, dont un huitième et un quart de finale.
Ce dernier pourrait d'ailleurs opposer France et États-Unis si elles finissent en tête de leur groupe: le A pour les Bleues avec Norvège, Corée du Sud et Nigeria et le F pour les USA avec Thaïlande, Chili et Suède.
Mais les deux coaches refusent de se projeter si loin.
Ce match "est une bonne manière de se jauger à un instant précis. Le résultat sera ce qu'il sera, après il faudra tirer des enseignements positifs ou négatifs pour continuer à avancer", a relativisé Corinne Diacre.
"Je vais aligner demain une équipe qui sera compétitive, ça je peux vous l'assurer (...) même si, physiquement on n'est pas au mieux de notre forme. Mais ça va nous donner l'occasion de travailler sur le plan mental", a-t-elle ajouté.
A guichets fermés
"Les gens parlent beaucoup ( de ce quart possible) mais ce que j'ai appris en Coupe du Monde, c'est qu'il y a toujours des surprises et des retournements, il vaut mieux se concentrer sur ce qui est juste devant nous", a estimé Jill Ellis.
Chose rare pour le football féminin, le match se déroulera à guichets fermés avec 22.870 spectateurs, la 3e plus grosse audience pour un match à domicile des Bleues, si l'on met à part le record absolu d'environ 50.000 en 2000 à Marseille pour un France-Angleterre amical, qui était un lever de rideau d'un match de gala entre les Bleus champions d'Europe et une sélection Fifa.
"Maintenant, ce qui serait bien c'est qu'on ait tous les spectateurs supporters de l'équipe de France. Les joueuses aiment bien être encouragées, supportées, on parle souvent de cette +12e femme+ que je mets au féminin", a glissé Corinne Diacre.
Après ce match, les Bleues se retrouveront fin février pour un match contre l'Allemagne à Laval et l'Uruguay à Brest, alors que les États-Unis profiteront de leur présence en Europe pour affronter l'Espagne mardi.