Après une entrée en lice mémorable contre le Real Madrid (3-0), le Paris Saint-Germain se déplaçait dans l'antre de Galatasaray pour faire la passe de deux. Et les hommes de Thomas Tuchel ont trouvé en Turquie tout ce qu'ils imaginaient : une atmosphère bouillonnante, de l'intensité, de l'âpreté et un adversaire au plan bien ficelé.
Même privé de Neymar, Cavani et Mbappé au coup d'envoi, le club de la capitale avait pourtant des armes à faire valoir en se présentant avec onze identique que celui qui a laminé le Real. Et dans le rôle du chef d'orchestre, Angel Di Maria avait le profil de l'emploi. On a vite senti que l'Argentin voulait rapidement concrétiser la supériorité parisienne dans la tenue du ballon. Après une première alerte pour tester sa frappe (2e), c'est lui qui a obligé Muslera à sortir le grand jeu sur une reprise qui aurait dû être décisive après un centre parfait de Meunier.
Supérieurs dans tous les compartiments du jeu, les Parisiens n'ont pas fructifé ce premier temps fort. En face, Galatasaray, avec sa pléaide d'anciens pensionnaires de Ligue 1, a pu en profiter pour tenter d'imposer un faux-rythme, progressivement. C'est d'ailleurs l'ex-Niçois Jean Michaël Seri qui a sonné la révolte en faisant parler sa qualité de frappe sur une belle combinaison plein axe, hors-cadre.
En face, l'animation offensive parisienne dépendait grandement des éclats de Di Maria. Avec un Sarabia encore aléatoire dans ses choix et un Icardi a court de forme, Thomas Tuchel a attendu le moment idoine pour lancer sa plus grosse arme : Kylian Mbappé. La vitesse du champion du monde, combinée à la fatigue générale croissante, devait créer un effet de contraste immédiat. Mais avant cela, au moment où il commençait à s'éteindre, Mauro Icardi a trouvé l'ouverture pour inscrire le premier but de sa carrière parisienne au terme d'une combinaison à trois avec Angel Di Maria et Pablo Sarabia, subtil passeur.
Dans cette configuration, les Parisiens pouvaient s'atteler à contenir les assauts turcs avant de piquer, l'entrée en jeu de Mbappé pour la dernière demi-heure annonçant clairement la suite. Le numéro 7 a été tout proche de conclure un premier contre, avant de déclencher une accélération foudroyante en solo, de tenter sa chande du gauche sur un service de Choupo-Moting, et de prendre un coup-franc bien placé. On en est resté là malgré l'insistance des Turcs jusqu'à la fin du temps additionnel.
Pour l'instant, la campagne européenne du PSG est parfaite en matière de points, et le résultat du Real Madrid contre Bruges (2-2) permet aux Parisiens de prendre une belle avance en tête du Groupe A. Il faudra faire attention au relâchement et tenter de valider une qualification lors des prochaines journées.