Gourvennec, la déception
À Bordeaux, quoi qu'il advienne mercredi contre Montpellier, une réunion est prévue jeudi au Haillan en présence de Nicolas de Tavernost, le président de M6, l'actionnaire majoritaire du club, pour faire le point sur la crise de résultats et évoquer le mercato pour relancer la machine - le renfort d'un défenseur central et d'un attaquant est espéré -.
Le bilan de Gourvennec, qui sort d'un automne calamiteux (1 victoire, 2 nuls, 9 défaites), sera également abordé, mais il y a fort à parier que le Breton sera toujours aux commandes des Girondins à la rentrée.
Un limogeage de Gourvennec et de son staff, sous contrat jusqu'en 2020, qui ont déjà vécu crise similaire à Guingamp avant de s'en sortir, coûterait en effet beaucoup d'argent (plus de 5,5 millions d'euros) aux Girondins, qui auront déjà du mal à trouver l'équilibre financier en fin de saison.
Et Gourvennec (45 ans) a largement remodelé l'effectif girondin depuis son arrivée il y a 18 mois, si bien qu'il possède encore la confiance de son groupe.
Mais la défiance d'une partie des supporters, qui réclament sa démission au regard de "la plus désastreuse série de résultats depuis 40 ans", combinée à une ultime contre-performance en 2017 pourraient finir par pousser ses dirigeants à la dernière solution possible, son éviction.
Dupraz, le désamour
Face à l'OL, Dupraz joue gros. Entrevu face à Caen (2-0) en championnat et Bordeaux en Coupe de la Ligue (2-0), après six matches sans victoire, le rebond n'a pas duré. Et après son revers à la Meinau face à Strasbourg (2-1), revoilà le TFC (17ème) en danger à un point de la place de barragiste.
En cause notamment, un bilan famélique à l'extérieur où le TFC est la pire équipe du championnat (5 points engrangés).
Pourtant, contrairement aux habitudes de son président Olivier Sadran ces dernières saisons, le TFC a été actif durant le mercato (Jean, Gradel, Imbula, Delort, Sanogo) et devrait pouvoir faire mieux avec cet effectif (composé également de Durmaz, Toivonen, Diop, Lafont...) après une saison dernière achevée à la 13ème place.
Artisan du maintien inespéré des Toulousains en 2016 grâce à ses qualités de meneur d'hommes, Dupraz semble en panne. Et le divorce est consommé avec les supporters qui lui vouaient pourtant une admiration sans borne pour avoir sauvé le club il y a un an et demi.
"On va travailler plus, croire davantage en nos chances et c'est comme cela qu'on sortira tous ensemble" de cette mauvaise passe, a promis le Savoyard de 55 ans lundi dans La Dépêche du Midi. Mais cela suffira-t-il ?
Moulin, "pas au mieux"
Dix-neuvième avec 15 points, voilà une situation qui serait très inconfortable pour n'importe quel entraîneur, mais beaucoup moins à Angers, club programmé pour jouer le maintien. D'autant moins quand on est une part vivante de l'histoire du club, comme l'est Stéphane Moulin au SCO (250 matches sur le banc noir et blanc, un record).
La série de neuf matches sans victoire en championnat - entrecoupée de deux qualifications en Coupe de la Ligue dont le SCO disputera un quart de finale contre Montpellier à la reprise - n'est pas non plus une nouveauté pour le club angevin. L'an passé, il n'avait plus connu le succès entre la 13ème et la 21ème journée, tombant au même 19ème rang.
Alors pas inquiet, Moulin ? "Je sais très bien qu'un entraîneur qui est 19ème est un coach pas au mieux", a-t-il estimé dimanche lorsqu'on lui demandait s'il s'estimait menacé.
Mais il existe un lien très fort de confiance unissant le président Saïd Chabane, le directeur sportif Olivier Pickeu et l'entraîneur de 50 ans, qui a fait la force du SCO depuis des années, et le socle de la fameuse "dalle angevine".
L'an dernier, après un gros coup de mou autour de la trêve hivernale, Angers avait su redresser la barre, remportant 8 des 17 derniers matches pour finir 12ème, et couronnant sa saison d'une finale de Coupe de France (défaite 1-0 face au PSG). Un scénario pour lequel Moulin signerait tout de suite.