Quatorze ans après, on retrouvera un club français en finale d'une coupe européenne. Mais que ce fut dur ! Les Marseillais s'étaient offert une belle victoire à l'aller (2-0), mais elle n'était pas aussi confortable qu'espéré. En terre autrichienne, l'OM a souffert milles maux avant de finalement arracher la qualification au bout de la nuit. A la 116e minute de la partie, le rentrait Rolando délivrait les siens sur une reprise victorieuse à la suite d'un corner.
Les Marseillais se sont-ils déjà vus à Lyon avant cette seconde manche ? Une hypothèse qu'il est compliqué d'émettre au vu du visage que l'équipe de Garcia a affiché durant la première période. Si elle ne s'est pas montrée très menaçante, elle a affiché une certaine solidité. Alors qu'ils avaient le besoin de marquer rapidement, les locaux ne se sont ainsi créés qu'une seule opportunité. Celle de Dabbur à la 13e minute, bien captée par Yohann Pelé.
Il aurait été bien que l'OM réalise un second acte d'une aussi bonne facture. Mais, un exploit individuel a tout déreglé au sein de l'équipe phocéenne. Il était signé Amadou Haïdara à la 53e minute. Voyant son équipe peiner aux avant-postes, l'ailier malien a pris les choses en main pour passer en revue toute la défense adverse avant de conclure d'une frappe subtile de l'extérieur du droit. Un but qui relança totalement les débats dans cette confrontation, et qui logiquement réveilla l'enceinte de la Red Bull Arena.
A 1-0, l'OM était encore en position de qualifié, mais ce but a totalement déstabilisé Adil Rami et ses partenaires. Au point où ils prenaient un second seulement dix minutes plus tard. Une deuxième réalisation sur laquelle ils ont manqué de réussite, avec une main adverse non sifflée et une déviation malheureuse de Bouna Sarr alors que le tir autrichien n'était pas cadré, mais cet enchainement d'évènements suivait une logique celle d'une équipe de Sazlbourg complètement revigorée, marchant sur une formation marseillaise en plein doute.
Pelé a sorti le match de sa vie
Avec deux buts de retard, Marseille a eu le mérite de se reprendre et de trouver un second souffle. Un léger réveil qui aurait pu aboutir sur une réduction de score, synonyme de qualification. Malheureusement, les Phocéens n'ont pas su matérialiser ce temps fort, avec des tentatives non cadrées de Thauvin (73e) et d'Anguissa (92e). Ils ont été envoyés en prolongation, et l'on ne peut pas dire que ce fut sévère. Car tout en frôlant le 2-1, on n'est pas passés loin du 3-0 avec au moins trois occasions autrichiennes neutralisées par Pelé (58e, 71e et 90e).
L'ancien gardien de Toulouse a été maintenu car Steve Mandanda n'était pas encore totalement apte. Garcia a dû remercier la dame nature d'avoir pris son temps pour soigner son portier numéro un. A la 99e minute, Pelé a encore sorti un arrêt exceptionnel avec une claquette sur la ligne sur une tentative de Caleta-Car. C'était le sauvetage du match, et beaucoup y ont perçu un signe par rapport à l'issue de cette demi-finale. A juste titre. Quatre minutes avant la fin de la prolongation, Marseille arrachait son strapontin in-extremis. Sur un corner de Payet, et qui n'aurait pas dû être attribué aux visiteurs, Rolando se transformait en héros en reprenant victorieusement le ballon au second poteau. Tout est bien qui finit bien, mais le cœur de tous les fans olympiens a battu fort ce jeudi soir.