Antoine Griezmann ne donne pas sa langue au chat lorsqu'il s'agit de prendre position sur des dossiers sensibles. En mai dernier, dans le magazine Têtu dont il faisait la Une, l'attaquant du FC Barcelone déclarait : "L'homophobie dans le foot, ça suffit".
Un débat qui est désormais au coeur de l'actualité avec les interruptions de matches en Ligue 1 et en Ligue 2 à cause de chants et de banderoles jugées homophobes. Invité mardi soir, après la victoire des Bleus contre Andorre (3-0), à réagir aux déclarations de Noël Le Graët, l'attaquant de l'équipe de France a campé sur ses positions.
Contrairement au président de la FFF, il considère qu'il ne faut pas hésiter à arrêter les matches : "Pour moi, c'est très bien d'arrêter les matches, que ce soit pour des chants homophobes ou des chants racistes. Si on arrête les matches, les gens ne seront pas contents et ils arrêteront de le faire", a analysé Antoine Griezmann au micro de 'RTL'.
Le Graët contre les interruptions
Au micro de 'France Info', Noël Le Graët a demandé aux arbitres d'arrêter d'interrompre les matches : "Je n'arrêterai pas les matches, je suis contre totalement. Je vais être tout à fait clair. Le football reçoit tout le monde, toutes les classes sociales. Je suis totalement contre. Je ne veux pas être pris en otage sur l'homophobie. C'est une erreur d'arrêter les matches pour des chants homophobes. Mais je ferai arrêter un match pour des cris racistes ou pour des raisons de sécurité".
De son côté, la ministre des sports, Roxana Maracineanu a recadré le président de la FFF : "La position qu’a prise Noël Le Graët en faisant une différenciation entre homophobie et racisme est erronée. Il doit prendre sa part de responsabilité dans la lutte contre toutes les discriminations en général. Pour être claire, il m’a fait un procès en légitimité dès que j’ai parlé sur ce sujet, que ce soit une femme qui parle de football, une nageuse qui parle de football, mais oui, mon rôle de pouvoir public, mon rôle de ministre, c’est de veiller à la protection de tous nos citoyens".
Les avis divergents donc à ce sujet que ce soit chez les dirigeants ou chez les joueurs. Hugo Lloris, de son côté, disait que du point de vue d'un joueur il ne voulait pas que les rencontres soient interrompues, tandis que son coéquipier, Antoine Griezmann a une opinion totalement contraire. Une chose est sûre, tout le monde va devoir se mettre sur la même longueur d'onde afin que les choses rentrent dans l'ordre dans les plus brefs délais.