"J'ai une mentalité de soldat. Peu importe où et comment j'arrive, je viens pour gagner ma place." Recruté cet été par le Stade Brestois (2e de Ligue 2), Haris Belkebla n'a pas traîné. Titulaire à sept reprises depuis le début de la saison, le milieu de terrain s'est vite fondu dans le moule. Des débuts réussis dans un club qui l'a tout de suite séduit. "Pendant quatre ans à Tours, j'ai joué le maintien. Ça commençait à devenir pesant, rappelle-t-il pour 'Goal'. Jean-Marc Furlan m'a appelé lui-même et j'ai vraiment apprécié sa démarche. La première chose qu'il m'a dit, c'est qu'ici, à Brest, on travaille beaucoup. J'ai tout de suite vu qu'il me portait de l'intérêt et j'ai adhéré à son discours."
"Quand il y a un marathon ici, on me demande si je vais le faire"
"J'ai été bien intégré. Je sais que tout le monde dit ça, mais c'est le cas, reprend-t-il tout sourire. Je n'ai pas encore de surnom, mais mes coéquipiers me chambrent un peu parce que je cours beaucoup sur le terrain. Quand il y a un marathon le dimanche, ils me demandent si je vais le faire." Pas avare d'efforts, donc, Haris Belkebla reconnaît toutefois qu'il lui a fallu un peu de temps avant d'assimiler les demandes de son entraîneur. "On connaît la philosophie du coach. Il aime mieux avoir le ballon que courir après. C'est un autre style de jeu que celui que j'ai connu à Tours. Sur les premiers matchs, on voyait que j'étais nouveau. Mais je me sens de mieux en mieux et j'ai déjà bien progressé."
Avec Jean-Marc Furlan, il a noué une relation de confiance qui se traduit par des échanges réguliers. "Le coach me donne beaucoup de conseils. De temps en temps, on fait des vidéos individuelles pour voir ce qu'il faut corriger et garder après nos matchs", précise-t-il. Sur le pré, Haris Belkebla a la possibilité de se projeter vers l'avant. Bien plus qu'il ne pouvait le faire la saison passée. "À Tours, comme on avait moins le ballon, c'était plus difficile de m'exprimer sur les phases offensives. Là, comme on a la possession, je peux montrer ce que je sais faire. Ma première tâche reste de bien défendre et de récupérer un maximum de ballons, mais je peux me projeter et continuer mes actions."
"Si l'histoire est belle, on montera peut-être tous ensemble"
Les chiffres le prouvent. En moyenne, il touche plus de ballons par match dans la surface adverse (1,1) qu'il n'en touchait la saison passée (0,4). Une liberté évidente au sein d'une équipe formatée pour jouer les premiers rôles. "Le coach a pour ambition de monter chaque année. On sent que tout le peuple Brestois a envie d'une montée. Mais pour l'instant, on ne pense qu'au maintien et dès qu'il sera acquis on pourra viser plus haut. Si l'histoire est belle, peut-être qu'on montera tous ensemble", nous dit-il, déterminé à "tout donner" pour permettre à son club d'atteindre ses objectifs. Avec dans un coin de sa tête, à plus ou moins long terme, l'élite forcément.
Propos recueillis par Benjamin Quarez