L'international ghanéen (58 sélections, 9 buts) a connu un quart de finale de Coupe du monde et pris part à deux Coupe d'Afrique des Nations dans sa carrière. Alors qu'il a signé le mois dernier au FK Sabail, en Azerbaïdjan, il revient pour 'Goal' sur son parcours en sélection et donne son avis sur l'édition à venir, cet été en Egypte. Le joueur, passé par Chelsea entre 2005 et 2012 livre aussi son regard sur la situation actuelle du club, moins d'un an après l'arrivée de Maurizio Sarri sur le banc.
Nouveau championnat, nouvelle aventure, pourquoi avoir choisi le Sabail FK ?
Michael Essien : "Quand j'ai rencontré le manager du club au moment de ma visite avec l'UEFA, j'ai été impressionné par ce qu'ils essaient de faire ici et le fait que je pourrais jouer tout en entraînant un peu, c'est ce qui m'a le plus attiré dans cette proposition."
Votre génération de joueurs du Ghana a fait de belles choses en jouant un quart de finale de Coupe du Monde [en 2010 contre l'Uruguay, ndlr], mais n'avez jamais gagné la CAN. Pourquoi ?
"C'est difficile à expliquer parce que nous avons toujours eu le même niveau d'exigence en Coupe du monde comme à la CAN, mais le football peut être comme ça. Des fois vous pouvez tout essayer mais ne toujours pas gagner, mais tant que vous sortez du terrain en sachant que vous avez tout donné, vous pouvez garder la tête haute."
Que manquait-il au Ghana pour gagner des titres ? Pensez-vous qu'ils puissent gagner cette fois-ci en Egypte ?
"Nous avons besoin de bons joueurs déterminés, d'un bon management et d'un peu de chance pour remporter des titres en football et je n'ai aucun doute sur le fait que l'équipe fera tout pour gagner. Ce ne sera pas facile car il y a tellement de bonnes équipes en Afrique donc ce sera une belle bataille. Je suis sûr que les garçons seront prêts et nous verrons bien le moment venu."
Quels sont les meilleurs candidats à la victoire dans cette CAN ?
"C'est difficile parce qu'il y a beaucoup de bonnes équipes, c'est très difficile de choisir le vainqueur éventuel. Il ne faut pas mettre de côté les équipes d'Afrique du nord et plus particulièrement l'Egypte, pays hôte, avec Mo Salah. Mais aussi le Ghana et les pays d'Afrique de l'ouest comme le Nigeria, le Sénégal, le Cameroun sont toutes des équipes fortes, le vainqueur pourrait être parmi eux."
Avez-vous suivi ce qui se passe à Chelsea actuellement ? Est-ce une bonne chose d'avoir changé le style de jeu avec l'arrivée de Sarri ?
"Pour moi ce n'est pas tellement une question de style, mais comment les joueurs s'impliquent sur le terrain. Quel que soit le style que l'on vous demande, en tant que très bon joueur vous faites avec et c'est ce que les joueurs essaient de faire. L'entraîneur est le boss et tous les joueurs doivent l'écouter et appliquer ses instructions pour le bien de l'équipe et du club."
Comment voyez-vous la progression des joueurs africains en Europe ces dernières années ? Avec Salah, Mané, Aubameyang, Mahrez et tant d'autres. Que manque-t-il pour voir un nouveau vainqueur du Ballon d'Or après George Weah ?
"Ils doivent continuer à travailler dur, à bien jouer et les trophées vont venir. Cela a pris beaucoup de temps à George [Weah] de le gagner et il a dû travailler dur pour devancer de grands joueurs et les joueurs actuels sont face au même challenge. Cristiano et Messi ont aussi été exceptionnels, cela n'a pas été facile de mettre fin à leur série. Mais c'est possible et s'ils continuent à travailler, ils peuvent le gagner tôt ou tard."