Jordi Amat, de l'élite du football à prince d'Indonésie

L'AFF Cup a démarré après la fin de la Coupe du monde Qatar et oppose les 10 meilleures équipes de la région ASEAN de l'Asie du Sud-Est. La Thaïlande, les Philippines, l'Indonésie, le Cambodge et Brunei se battent pour deux places en demi-finale dans le groupe A, tandis que le Vietnam, la Malaisie, Singapour, le Myanmar et le Laos sont dans le groupe B.

Le tournoi, qui a lieu tous les deux ans mais dont l'édition 2020 a eu lieu l'année dernière en raison du COVID-19, compte cette année un joueur pas comme les autres dans les rangs indonésiens. Il s'agit de Jordi Amat.

Né en Espagne, Amat a fini par utiliser son ascendance indonésienne du côté de sa grand-mère pour obtenir la double nationalité en novembre dernier et a fait ses débuts avec l'équipe nationale d'Indonésie lors du premier tour de l'AFF Cup, face au Cambodge.

"C'est un processus qui semblait prendre plus de temps que prévu, mais au final, cela ne fait qu'un an. D'autres coéquipiers, par exemple, ont mis sept ans à obtenir leur nationalisation", a déclaré Amat à 'Marca'.

L'histoire du néo-international indonésien n'est cependant pas comme les autres. La grand-mère de Jordi Amat - "100% indonésienne et pour laquelle j'ai pu demander la nationalité" - est la princesse de Siau, l'une des sous-régions en lesquelles est divisé l'immense pays et qui se transmet de manière héréditaire, puisque l'arrière-arrière-grand-père d'Amat était le raja de Siau. "Ma grand-mère me racontait, quand j'étais enfant, une histoire selon laquelle j'étais le prince héritier d'une région d'Indonésie et maintenant nous attendons qu'on me donne le document pour que je puisse certifier le titre", confirme le joueur.

En effet, l'arrière-arrière-grand-père du défenseur central était un Rajah de Siau, une des îles de l'archipel indonésien, dont le titre est transmis de manière héréditaire.