Éliminée dès les huitièmes de finale de la Ligue des Champions face à l'Olympique Lyonnais, la Juventus Turin, annoncée en début de saison comme un prétendant sérieux à la victoire finale grâce à la présence de Cristiano Ronaldo, est tombée de haut. Maurizio Sarri, arrivé sur le banc il y a un et remplacé dans la foulée par Andrea Pirlo, est sûrement celui pour lequel l'atterrissage s'est avéré le plus douloureux. Pourtant, le remercier semblait une nécessité pour les Transalpins.
La preuve, même Arrigo Sacchi, ancien entraîneur légendaire de l'AC Milan et fervent défenseur de Maurizio Sarri, estime que la Juventus Turin se devait d'espérer autre chose. "Sarri a hérité d'une équipe usée par huit scudetti consécutifs. Un groupe avec des individualistes peu disposés à courir les uns pour les autres. C'était utopique de croire que Sarri pouvait donner une harmonie à cette équipe vieillissante peu habituée à être un vrai collectif de 11 joueurs polyvalents qui participent aussi bien aux phases défensives qu'offensives, unis par un sentiment invisible intimement lié au jeu", a ainsi analysé l'ancien technicien, dans un édito publié dans la Gazzetta dello sport.
"L'évolution de la Juve, avec la nomination de Sarri par Agnelli, aurait pu avoir une grande importance dans le foot italien, où on gagne généralement en jouant de façon défensive et en se reposant sur les individualités (...) Si notre plus grand club ne cherche pas le style, le jeu, comment pourrait-il devenir un exemple ? On retournerait au foot d'avant où l'individualité vient avant le jeu et avec la victoire glorifiée même si elle n'est pas méritée", a ensuite ajouté Arrigo Sacchi, toujours mesuré.
Pour rappel, le double vainqueur de la Ligue des Champions avec les Rossoneri n'avait pas caché son enthousiasme en juin 2019, lors de l'intronisation de Maurizio Sarri. "Il est au même niveau que [Jurgen] Klopp, [Pep] Guardiola, [Mauricio] Pochettino Ils ont la même vision du travail", avait-il confié.