Une saison noire, donc, pour Kombouaré dont les joueurs affrontent Paris SG, mardi en coupe de France ?
Battu à domicile vendredi sur son terrain par Saint-Etienne (1-0), le DFCO vient de plonger, pour la première fois de la saison, dans la zone de relégation, au 19e rang. Le club bourguignon était 18e et barragiste à son arrivée.
Il était remonté à la 16e place après son unique victoire en championnat depuis l'arrivée de Kombouaré. C'était contre Monaco (2-0), lors d'un match perçu comme une "finale" dans la lutte pour le maintien.
Depuis, le club monégasque, aux moyens dix fois supérieurs à ceux de Dijon, s'est considérablement renforcé et s'est éloigné de la zone de relégation.
"Vous connaissez mon franc-parler. J'ai quand même été surpris", avait confié alors le technicien, âgé de 55 ans, après son éviction de son poste d'entraîneur de Guingamp.
"Depuis le début, nous avions dit que ce serait compliqué. Nous nous apprêtions à travailler et à jouer le maintien jusqu'à la dernière journée. C'était les mots d'ordre pour tout le club. Je suis un compétiteur et j'avais le sentiment qu'il y avait la place pour aller chercher cette 17e place", avait-il dit après son éviction du banc breton.
Le mental en question
Et à Dijon où il a remplacé Olivier Dall'Oglio le 10 janvier ?
"Je suis en colère à cause du but que nous encaissons", a-t-il lancé après la défaite contre les Verts, vendredi.
"Sur un corner, un défenseur central qui marque d'une reprise de volée, ce n'est pas normal, c'est inadmissible", a-t-il pesté après une rencontre une nouvelle fois décevante au cours de laquelle les Dijonnais n'ont pas donné l'impression de jouer leur survie.
Car pour l'heure, l'embellie n'est venue que de la Coupe de France avec une victoire à Saint-Etienne (6-3) et une autre à Croix (4e div., 3-0).
Kombouaré tente pourtant de transmettre l'âme de guerrier qui l'a toujours habitée, tant comme joueur que comme entraîneur.
"Il faut un mental plus costaud dans les moments difficiles et de la présence dans la zone de vérité", affirmait-il avant d'affronter Saint-Etienne.
Or, Dijon encaisse des buts et en marque peu, dessinant ainsi le profil du parfait relégable.
"Aujourd'hui, nous n'avons plus confiance en nous mais il faut que nous corrigions l'aspect mental. Mon groupe est parfois trop gentil, trop naïf. Nous manquons d'orgueil et de personnalité. C'est pour ça que nous en sommes là. Il faut être plus fort ensemble", avait-il constaté également.
C'était jeudi et depuis les Dijonnais ne l'ont pas démenti et ont même dévissé encore un peu plus.
Et la suite s'annonce ardue. Après le PSG mardi, il faudra jouer à Lille, recevoir Reims (6e et en forme) puis le PSG avant une nouvelle "finale"... à Guingamp, le 16 mars.