Pour la troisième fois consécutive, l'Algérie a chuté dans son groupe qualificatif pour le Mondial. Extrêmement mince avant cette partie, l'espoir de voir la Russie n'existe plus pour Yacine Brahimi et ses partenaires. Mais pouvaient-ils vraiment postuler à une place dans le tournoi planétaire avec une sélection aussi amorphe, où la faiblesse du collectif se confond avec la nonchalance des individualités. La chute est douloureuse et il n'est pas certain que les Fennecs puissent repartir de l'avant de si tôt.
Les conditions étaient pourtant réunies lors de ce match pour que les Verts relèvent la tête. En se rendant à Constantine, là où ils n'ont plus joué depuis 27 ans, ces derniers ont bénéficié du soutien populaire dont ils avaient besoin en cette période compliquée. Malheureusement, ils n'en étaient pas dignes. Encore une fois, la partition livrée a été extrêmement désolante. S'il y a bien eu quelques séquences de jeu intéressantes, à aucun moment les Algériens n'ont dominé leurs adversaires comme ils le faisaient si bien dans un passé pas si lointain.
Quand rien ne va, même la réussite fuit et le pénalty manqué par Riyad Mahrez au quart d'heure du jeu est venu plomber encore plus le moral des locaux. L'ailier de Leicester qui faisait son retour dans son onze de départ n'a fait la différence ni sur cette tentative, ni dans le jeu. Le 4-4-2 concocté par Lucas Alcaraz n'a gêné les Zambiens, si ce n'est pendant un quart d'heure au cœur de la seconde période avec des occasions manquées par Ounas (61e), Mahrez (64e) et Slimani (74e).
Ce petit temps fort a précédé le coup de butoir des Zambiens. A la 67e minute, les Chipolopolo ouvraient le score par l'intermédiaire de Daka. Ce dernier profitait d'un contre favorable suite au télescopage entre Bensebaini et Bentaleb pour s'en aller fixer Salhi, le remplaçant de M'Bolhi. Une réalisation qui a définitivement coupé les jambes des Algériens. Cela faisait dix ans que cette sélection n'avait plus cédé à domicile lors d'un match de compétition. Une statistique qui valide encore plus l'idée d'une fin de cycle.