Malgré leurs huit victoires en huit matches, les champions du monde n'ont toujours que 5 points d'avance sur la coriace Irlande du Nord, qui a défait la République tchèque 2-0 lundi soir également.
Il reste à la Mannschaft un match en Irlande du Nord (5 octobre) et la réception de l'Azerbaidjan (8 oct) pour marquer le petit point nécessaire à sa qualification.
Souveraine face à des adversaires modestes, l'Allemagne devra tout de même attendre les matches de préparation pour s'étalonner contre le gratin du football mondial. L'Angleterre et la France, s'ils ne jouent pas les barrages, sont en discussion pour novembre, et deux matches en Allemagne contre l'Espagne et le Brésil sont déjà programmés en mars 2018.
Mais ce parcours phénoménal en qualifications n'aura pas surpris les fans. Löw avait prévenu à l'été 2016, pas question pour les tenants du titre de se faire des frayeurs: "Nous voulons nous qualifier sereinement, le plus vite possible", avait-il annoncé.
Huit victoires plus tard, avec 35 buts marqués pour 2 encaissés, la mission est pratiquement accomplie, et de belle manière!
Contre la Norvège, les Allemands ont une nouvelle fois démontré une qualité essentielle en qualifications, dont feraient bien de s'inspirer les Français. Face aux équipes faibles et regroupées derrière, ils n'ont pas leur pareils pour tuer les matches en moins de 20 minutes, et s'éviter ainsi tout stress en deuxième période!
Özil dès la 10e minute (1-0), puis Draxler, d'un mouvement superbe qui mystifait trois défenseurs (2-0, 17e), et Timo Werner, deux fois servi par Thomas Müller, (3-0, 21e et 4-0, 40e), ont transformé ce match international en sympathique séance d'entraînement, contre des sparrings partners sonnés qui n'ont pas vu le jour.
En deuxième période, Leon Goretzka (5-0, 50e) entré à la place de Müller, Mario Gomez (6-0, 79e), entré pour Werner, ont poursuivi le festival.
Le sélectionneur Joachim Löw, pour ce match disputé à Stuttgart devant un stade archi-comble, n'avait pris aucun risque.
Après la victoire à la Coupe des confédérations en juillet en Russie, il s'attèle maintenant à faire fusionner les deux générations concurrentes qui se disputeront les places dans la liste des 23 pour la Mondial.
Les champions du monde 2014, qui fournissent encore les cadres de l'équipe, avec les incontournables Mats Hummels, impérial en défense central, et Toni Kroos, le régulateur de l'entre-jeu en sélection comme au Real, n'ont pas dit leur dernier mot.
De même que Mesut Özil et Thomas Müller, hommes de confiance de Joachim Löw, dont la position est pourtant plus précaire dans leurs clubs, Arsenal et Munich.
Côté "nouvelle garde", parmi les triomphateurs de Saint-Pétersbourg en juillet, Timo Werner est en train de devenir à 21 ans le buteur que la Mannschaft attend depuis des années.
Bien installé à la pointe de l'attaque depuis la Coupe des confédérations, il compte désormais 6 buts pour seulement 8 sélections.
Les latéraux Kimmich et Hector sont également deux titulaires indiscutables issus de la génération "ConfedCup".
S'ils se qualifient, les Allemands disputeront leur 17e Mondial consécutif, avec des statistiques tout bonnement incroyables. Exclus du Mondial 1950, le premier après la guerre, ils ont ensuite participé aux 16 tournois suivants, pour un bilan de huit finales (une sur deux en moyenne !) et quatre titres.