Après deux matches difficiles contre la Chine (1-0) et l'Espagne (1-0), la "Nationalmannschaft" s'est rassurée avec une victoire convaincante contre l'Afrique du sud (4-0). L'équipe championne olympique, où 17 joueuses sur 23 n'ont jamais participé à une Coupe du monde, doit désormais confirmer pour figurer parmi les huit meilleures équipes de la planète.
"Ne pas prendre de but nous a aidées et nous espérons continuer ainsi. Notre gardienne, Almuth Schult, est déterminante et sécurise notre équipe", a expliqué la sélectionneuse Martina Voss-Trecklenburg, avant le match.
De quoi se présenter face aux championnes d'Afrique avec une confiance raisonnée avant d'affronter la Suède ou le Canada en quarts de finale ?
"Nul besoin de répéter que c'est un match couperet. Le match contre l'Afrique du Sud nous a mis sur la bonne voie", reconnaît la technicienne, en poste depuis mars après une année 2017 difficile pour les doubles championnes du monde (2003, 2007) et championnes olympique (2016).
"MVT" dirigera son huitième match avec l'équipe allemande. Elle est toujours invaincue depuis sa prise de fonction (6 victoires, 1 nul, 13 buts marqués, 3 encaissés), série entamée avec une victoire contre la France (1-0).
Marozsan, le doute
"Il faudra prendre en compte la force physique de nos adversaires, être attentives à leur jeu de transition rapide et leur capacité à jouer vite sur leur trois joueuses offensives", analyse Martina Voss-Tecklenburg.
Celle-ci se veut également méfiante vis-à-vis de l'enthousiasme des Nigérianes, 3e du groupe A, celui de la France, alors qu'elle n'a connu l'identité de son adversaire que jeudi soir.
"C'est un grand honneur et magnifique pour ces joueuses de se retrouver en huitièmes. Émotionnellement, pour elles, c'était un peu les montagnes russes. Elles se présenteront avec un état d'esprit positif et elles vont tout mettre. Elles seront prêtes", prévient la technicienne.
"De notre côté, nous nous occupons de nous-mêmes. Nous nous sommes bien préparées mais tout dépendra de notre capacité à mettre sur le terrain ce que nous avons prévu", poursuit Martina Voss-Trecklenburg qui a adopté une formation en 4-4-2 depuis la blessure de sa star, la Lyonnaise Dzsenifer Marozsan.
Le retour éventuel de la meneuse de jeu, victime d'une fracture à un orteil contre la Chine, le 11 juin, demeure très incertain, ce qui pourrait s'avérer un sérieux handicap si l'Allemagne devait aller plus loin dans le tournoi.
"Nous suivons l'évolution au jour le jour et toutes les hypothèses sont ouvertes", concède la sélectionneuse qui ne veut pas se résoudre à un forfait définitif de sa leader technique.
De son côté, le Nigeria, qui s'appuie, comme son adversaire, sur une bonne défense, reste sur deux solides performances contre la Corée du Sud (2-0) et l'équipe de France (défaite 1-0).
Les Super Falcons, sorties de la phase de poules d'un Mondial pour la première fois depuis vingt ans, seront privées de deux joueuses importantes, les milieux Ngozi Ebere et Rita Chikwelu.