Dans une poule où ils faisaient figure d'outsiders derrière les Blues et l'Atletico Madrid, les Romains se retrouvent leaders à deux journées de la fin, avec un point d'avance sur Chelsea et cinq sur les Espagnols, à nouveau tenus en échec par Qarabag.
Et avec un simple nul au prochain match face à l'Atletico, l'équipe d'Eusebio Di Francesco verrait à coup sûr le printemps européen, ce qui serait une superbe réussite pour l'ancien entraîneur de Sassuolo, arrivé cet été dans le club de la capitale, où il a été joueur.
Mais quel contraste entre la Roma de Serie A et celle de Ligue des champions ! En championnat, les Giallorossi restent en effet sur trois victoires 1-0 et s'y construisent une image d'équipe sérieuse mais un peu avare en émotions.
Quand arrive Chelsea en revanche, elle se déchaîne. Après le 3-3 du match aller à Stamford Bridge, marquée par la volée chef d'oeuvre de Dzeko, les Romains en ont encore passé trois mardi aux Londoniens, qui ne ressemblaient que de très loin à des champions d'Angleterre.
Dans un Stade Olympique extatique, le festival a commencé dès la 38e seconde avec un nouveau but magnifique, signé El Shaarawy.
Déjà auteur samedi face à Bologne d'une incroyable volée victorieuse du gauche, l'attaquant italien a allumé la lumière d'une violente frappe du droit en lucarne après une remise de la tête un peu heureuse de Dzeko.
Conte sous pression
Le début de match des 'Giallorossi' était parfait mais ils ont ensuite souffert, avec trois occasions nettes pour Hazard (4e, 20e et 24e), de très loin le joueur le plus dangereux de son équipe.
Les Anglais ont encore eu deux vraies chances juste avant la pause par Alonso et Bakayoko mais les Romains, alors, avaient déjà fait le break.
Survolté, El Shaarawy s'était en effet offert un doublé qui lui vaudrait plus tard l'ovation debout de l'Olimpico en profitant d'une légèreté coupable de Rüdiger sur un long ballon de Nainggolan pour tromper Courtois (2-0, 36e).
La suite a bien sûr été beaucoup plus simple pour les vice-champions d'Italie, d'autant que Chelsea n'a pas vraiment trouvé de solution, restant très imprécis et sans idée directrice.
C'est d'ailleurs après une perte de balle grossière de Fabregas que Perotti a armé sa frappe du droit pour tromper de loin Courtois une dernière fois (3-0, 63e).
L'attaquant argentin (68e) en contre puis Manolas de la tête (79e) auraient pu encore alourdir encore l'addition et l'ambiance autour d'Antonio Conte.
Souvent annoncé sur le départ malgré son succès de la saison dernière, l'entraîneur italien de Chelsea se retrouve en effet sous pression, entre sa 4e place en championnat et ce revers en C1.
Lundi en conférence de presse, il se réjouissait de récupérer petit à petit des joueurs qui reviennent de blessures. Ce problème-là est en voie de résolution, il en reste d'autres.