Le football a repris ses droits depuis déjà trois mois. Cela permet, a priori, d'établir une première tendance concernant les joueurs qui ont pris cet exercice 2017-2018 du bon pied. Pour les clubs les plus représentés, on retrouve Manchester City et Barcelone. Un seul joueur de la Ligue 1 est là, à la pointe de l'attaque, en la personne d'Edinson Cavani. Le championnat italien est celui qui compte le plus de membres avec quatre éléments.
Ederson (Manchester City)
Sa sortie sur civière après avoir reçu en plein visage le pied de Sadio Mané lors de City-Liverpool (5-0) n'a pas entamé sa confiance après avoir rejoint l'Angleterre cet été. Son prix conséquent pour un gardien (40 millions d'euros) n'a pas été un facteur perturbant dans son adaptation. En Premier League, il n'a encaissé que six buts en onze apparitions.
Joshua Kimmich (Bayern Munich)
Dans un Bayern qui a tangué après la fin brutale de l'ère Ancelotti, le jeune international allemand a été une valeur sûre constante comme Robben, Lewandowski et Hummels. Une régularité d'autant plus compliquée qu'il devait assumer la succession de Lahm, parti à la retraite l'été dernier. À un poste où il n'a pas été formé, Kimmich s'affirme de plus en plus comme l'un des meilleurs latéraux droits de la planète.
Milan Skriniar (Inter Milan)
Il s'agit indéniablement de l'une des recrues de l'année pour les Nerazzurri. Les dirigeants lombards ont eu un coup de coeur pour ce robuste défenseur slovaque qui avait découvert la Serie A en janvier 2016 à la Sampdoria. Rapidement, son entente avec Miranda a permis à l'Inter de Spalletti de vite retrouver une solidité et une régularité qui en ont fait un candidat sérieux au podium.
Samuel Umtiti (Barcelone)
Dans la hiérarchie des défenseurs catalans, le Lyonnais était arrivé en position de numéro 3, derrière Piqué et Mascherano. Depuis plus d'un an, son statut a radicalement changé. De potentiel titulaire, il est devenu indiscutable, par sa constance dans les performances avec notamment des qualités de relance et une solidité croissante dans les duels. Pour Valverde, il paraît difficile à ce jour de l'enlever de son équipe.
Aleksandar Kolarov (AS Rome)
Au niveau des recrutements estivaux, Monchi a eu du flair (encore une fois) en faisant venir le Serbe pour cinq millions d'euros. En fin de cycle à Manchester City, l'air romain l'a revigoré au point d'un faire un patron dans le couloir gauche. En plus d'être une garantie défensivement, il n'hésite pas à proposer des solutions offensives. Ainsi, il a été décisif à Chelsea (un but, une passe décisive) et contre le Torino et l'Atalanta (deux buts).
N'Golo Kanté (Chelsea)
Dans un sport collectif, la perte d'un seul joueur ne devrait pas déséquilibrer une équipe. Pour le Chelsea de Conte, Kanté est clairement le joueur le plus important pour l'entraîneur italien, sans doute celui qu'il coche en premier sur sa feuille de match. Son retour face à Manchester United a coïncidé avec le retour de la victoire (1-0) pour les Blues. Préservé avec les Bleus, l'ancien Caennais va encore monter en puissance jusqu'au Mondial.
Kevin De Bruyne (Manchester City)
La machine offensive que représente l'équipe de Pep Guardiola a deux architectes : David Silva et Kevin De Bruyne. Le second s'impose comme le meilleur joueur de Premier League depuis la reprise. Bluffant techniquement, il ne cesse de distribuer des offrandes à ses coéquipiers tout en se montrant de plus en plus habile dans la zone de vérité. Il en est déjà à six passes décisives cette saison.
Jorginho (Naples)
Naples est l'une des rares équipes avec City, Barcelone, Valence, l'Inter et le PSG à ne pas avoir encore perdu cette saison. Le collectif napolitain a encore franchi un cap cette saison en Serie A avec des automatismes aboutis dont le chef d'orchestre n'est autre que Jorginho. Couvé par Sarri, l'ancien milieu de l'Hellas s'affirme comme une sentinelle élégante qui distille le jeu à sa façon. La Squadra Azzurra a fini par (enfin) le retenir. Amplement mérité.
Lionel Messi (Barcelone)
Si Ronaldo passe au travers de son début de saison en Liga, la Pulga est, elle, en pleine bourre. Dans un Barça en reconstruction sous Valverde, Messi est resté le même : toujours aussi surprenant et décisif (12 buts). Avec la perte de Neymar, son influence au sein de l'équipe a encore augmenté. Quand on a un pépin chez les Blaugrana, on sait que le numéro 10 argentin veille au grain.
Ciro Immobile (Lazio Rome)
Peut-être que les statistiques pourraient suffire à expliquer sa présence dans le XI. Ciro Immobile est tout simplement le meilleur buteur des cinq grands championnats européens avec 14 réalisations. Au-delà des chiffres, le buteur italien est le symbole d'une Lazio conquérante qui affiche une forme éblouissante. Triplé contre l'AC Milan, doublé face à la Juventus... Le derby romain se profile dans 10 jours et Immobile a encore plus hâte de faire parler la poudre.
Edinson Cavani (Paris Saint-Germain)
Juste derrière Immobile, le buteur uruguayen du PSG rôde. En Ligue 1 il a joué à la fois le rôle du sauveur, comme à Marseille, mais également celui du finisseur exemplaire, comme contre Angers, Nice et Saint-Étienne. Dans une équipe parisienne où Neymar et Mbappé ont capté la lumière après leurs arrivées très médiatiques, Cavani n'a cessé de surgir dans l'ombre, toujours là au bon moment et au bon endroit. De temps en temps critiqué, il fait quasiment l'unanimité à ce jour.