Marquée d'une longue série de scandales de corruption et de matches truqués, la LFF supervise une des sélections nationales les moins performantes du monde, classée par la FIFA en 139e position sur le total des 149 équipes, la dernière en Europe.
Les Lettons, qui sont de fervents amateurs de hockey sur glace et de basket-ball, accordent traditionnellement peu d'attention au football.
Kaspars Gorkss a saisi mercredi l'UEFA et la FIFA, d'une plainte contre son principal rival, Vadims Lasenko, chef d'une section au sein de la LFF, qu'il a accuse de tenter d'acheter des votes en promettant aux membres de la Fédération d'organiser une conférence pleinement remboursée, dans un hôtel de luxe.
M. Gorkss a également saisi un organisme de surveillance de jeux de hasard qu'OptiBet, un site de paris en ligne, avait promis à la LFF une prime de 100.000 euros, à condition que Vadims Lasenko remporte l'élection.
L'ancien défenseur et capitaine de l'équipe nationale, dans les années 2012-2017, a finalement battu M. Lasenko, par 56 voix contre 45, sur un total de 110 délégués.
Juste avant le vote, le directeur exécutif de la LFF, Edgars Pukinsks, qui a présidé le congrès, a demandé aux délégués "d'arrêter de se comporter comme des imbéciles".
Kaspars Gorkss remplace ainsi l'homme d'affaires millionnaire Guntis Indriksons, ancien officier du KGB soviétique, qui avait annoncé son départ à la retraite, au bout de 22 ans à la tête d'une Fédération en queue des classements.
L'équipe balte a récemment essuyé des échecs contre le Kosovo, Gibraltar et Arabie Saoudite, entre autres.
Avant Indriksons, dans les années 1990-1995, la LFF avait été présidée par un chef criminel, Vladimir Leskov.
Le LFF tire un peu de revenus des contrats publicitaires et de la vente de billets, mais le soutien de la FIFA et de l'UEFA au football des jeunes porte son budget annuel à environ 7,5 millions d'euros.