Qu'il est loin le Barça qui dominait son sujet de la tête et des épaules, de la première à la dernière minute. Qu'il est loin le temps où le tiki taka ne laissait aucune chance aux adversaires des Catalans. Le Barça pragmatique de Valverde est sur courant (très) alternatif.
À Levante, en seconde période, le Barça a été dépassé. Les hommes de Paco López, pourtant moins forts sur le papier, ont montré que le football n'était pas uniquement des millions et des gros noms. Ce Barça peut souffrir contre n'importe qui et l'a de nouveau démontré sur la pelouse de la Ciutat de Valencia.
Mais cet "accident" n'en est plus un. À San Mamés, un Barça endormi s'était fait surprendre dans les derniers instants. À Osasuna, une main largement évitable de Piqué permettait aux Navarros de prendre un point. À Grenade, l'équipe de Valverde était totalement passée au travers et n'avait pas pris de points.
Mais ce n'est pas tout. En Ligue des Champions, le Barça de Messi a terriblement souffert. À Dortmund, il aurait pu repartir avec les valises pleines si Marc-André ter Stegen ne s'était pas transformé en un mur infranchissable. Face à l'Inter, ter Stegen (encore lui) avait empêché aux Italiens de doubler la mise avant que Suárez n'inscrive un doublé en deuxième mi-temps. Enfin, sur la pelouse du Slavia Prague, les Catalans ont une nouvelle fois proposé une copie bien pâle malgré les trois points finaux, ce qui avait provoqué la colère de son gardien allemand.
Le Barça de Valverde n'en est pas à sa première déconvenue. Les matches face à Rome et Liverpool sont encore dans la tête de tous les supporters barcelonais, qui entrevoient déjà une saison similaire à la précédente, et à celle d'avant. Un manque apparent d'envie de se faire mal sur le terrain d'un Barça que seuls Messi et ter Stegen semblent pouvoir sauver. C'est beaucoup et si peu à la fois.