Dans le dur depuis plusieurs semaines, Marseille et Monaco se sont retrouvés dimanche soir au Vélodrome pour un match à couteau, où la victoire était exigée autant que la défaite était proscrite. Au final, et vu les énormes enjeux qui pesaient sur cette confrontation, les deux formations n'ont fait que se neutraliser. Chacune d'elles a eu la possibilité de l'emporter, en ayant eu son lot de temps forts et faibles et le score de parité qui a sanctionné les débats apparait somme toute logique (1-1).
Un but invalidé qui frustre les Marseillais
Le nul est équitable. Néanmoins, il n'est pas compliqué de trancher pour savoir laquelle des deux équipes a le plus de regrets à nourrir. Ayant joué devant son public, qui soit dit en passant s'est assez bien comporté, l'équipe de Garcia a plus de raisons de se lamenter sur les deux points abandonnés que son adversaire du jour. Si elle a livré un visage nettement plus acceptable que la semaine écoulée face à Andrézieux (0-2), elle n'a pas été capable de tirer profit d'une entame de match favorable, ni d'une fin de partie passée à acculer les Monégasques dans leur camp. Et à cela on peut ajouter un but refusé à Florian Thauvin à la 72e et qui n'aurait jamais été invalidé sans la VAR. L'arbitre Mr Lesage s'est fait souffler dans l'oreillette une faute d'Ocampos sur Benaglio, qui était à la fois contestable et difficilement perceptible à vitesse réelle.
Il sera difficile cette fois de reprocher à Rudi Garcia de s'en prend à l'arbitrage. Néanmoins, le coach olympien ne devra pas non plus de tirer les oreilles à ses joueurs pour les très nombreux tirs de loin concédés. Youri Tielemans en a vendangé deux notamment (31e et 37e). Le Belge n'a pas été en réussite en dehors de la surface. En revanche, il a été plus habile en position avancée. À la 38e minute, c'est lui qui a remis les deux équipes à égalité d'une frappe rasante à la hauteur du point de pénalty.
L'ASM a remis les pendules à l'heure, et peu après elle aurait même pu prendre l'avantage. Auteur d'une bonne première période, Aleksandr Golovin était à deux doigts de cueillir les fruits de sa bonne prestation lorsqu'il s'est retrouvé devant Steve Mandanda. Mais, sa reprise sans contrôle a échoué sur le poteau. Une occasion inouïe de remporter la mise, qui ne s'est plus représentée jusqu'à la 91e minute du match et une tentative de Tielemans. Ereinté, ce dernier n'a cette fois-ci pas su cadrer.
Une fin de match décousue avec du KO dans l'air
Il aurait été cruel pour l'OM de céder sur le fil et perdre ce match. Car s'il y a encore eu des manquements dans le jeu, et il y a aussi eu des progrès. Le joli but inscrit par Maxime Lopez à la 13e minute en est la preuve, de même que les tentatives successives de Payet (62e), de Thauvin (80e et 92e) et de Luiz Gustavo (82e). Les efforts faits pour forcer la décision démontrent un état d'esprit nouveau et cette envie de se remettre sur les bons rails.
Les Marseillais ont été solidaires avant le match. Et ils l'ont aussi été après lorsqu'il a fallu aller à l'encontre de leurs supporters, ceux qui ont été les plus hostiles à leur endroit. Derrière le capitaine Steve Mandanda, ils se sont mobilisés pour aller apaiser les tensions. Une initiative louable. Reste à savoir si elle trouvera un prolongement dans les résultats durant les prochaines sorties.