C'est une séparation tendue qui s'est soldée le mercredi 28 octobre par une condamnation à quatre mois de prison avec sursis pour des bousculades, des insultes et des menaces contre son ex-compagne, avec laquelle le joueur de 28 ans a un petit garçon.
Lors de la même audience, Bahoken a aussi écopé de trois mois avec sursis et trois mois de suspension de permis pour s'être énervé cet été contre un automobiliste, un policier qui n'était pas en service et qu'il venait de dépasser en franchissant une ligne blanche.
Mais dès le lendemain, il était de retour à l'entraînement. Quatre jours après sa condamnation, il est entré en cours de jeu lors de la défaite face à Nice (3-0) et la semaine suivante, il était de nouveau titulaire à Nîmes.
"Les petits problèmes que j'ai connus sont restés hors foot. Quand je suis dans le football, je suis concentré à 200%", a-t-il assuré à la presse après le match à Nîmes.
- "Complètement serein" -
"Je ne suis pas le seul à avoir des petits problèmes comme ça, par le passé c'est arrivé à pas mal de joueurs", a-t-il expliqué. "Comme on est joueur de foot, ça passe dans les médias. C'est le jeu, ça fait aussi partie du foot d'avoir son nom en négatif dans la presse".
"J'ai eu une petite réunion avec le groupe, qui a duré dix minutes. J'ai dit à mes coéquipiers que j'étais complètement serein parce qu'il n'y avait pas eu grand-chose. Je n'ai pas senti que le groupe pouvait douter de moi. On se connaît tous depuis deux ans, ils ont cerné qui je suis", a-t-il ajouté.
Malgré cette sérénité affichée, son entraîneur Stéphane Moulin n'a pas caché son inquiétude dans les premiers temps, révélant que l'attaquant avait perdu 2 kg en deux jours lors de sa garde à vue.
"Quand ça dépasse le cadre du football, ça nous dépasse un peu. Ça grignote sur l'énergie de groupe", a-t-il expliqué avant le match à Nîmes.
D'autant que l'extra-sportif pèse lourd cette année à Angers, avec la mise en examen du président Saïd Chabane pour violences sexuelles aggravées ou le brusque limogeage du directeur sportif emblématique Olivier Pickeu, devenu depuis président de Caen, et dont le cas sera abordé en avril par le conseil des prud'hommes en raison de l'échec de la procédure de conciliation.
Et juste après Bahoken, son collègue de l'attaque Farid El Melali lui a succédé au tribunal: six mois de prison avec sursis pour des faits d'exhibition sexuelle à l'encontre de deux jeunes voisines pendant le confinement du printemps.
- Enfin rappelé -
Si El Melali a écopé en plus de 15 jours d'exclusion du groupe professionnel pour des retards aux entraînements, les deux hommes sont désormais pleinement de retour dans l'effectif.
Et à Nîmes, ils ont parfaitement joué leur rôle: Bahoken a inscrit deux buts et El Melali, entré pour les 15 dernières minutes, a obtenu un pénalty transformé par Loïs Diony. Au final, Angers l'a emporté 5-1...
Pour Bahoken, ce doublé porte son total à 4 buts en Ligue 1, déjà autant que la saison dernière, perturbée par des blessures et le confinement.
Dans la foulée, l'attaquant camerounais a retrouvé son équipe nationale, pour la première fois depuis la CAN-2019.
Il est entré en jeu pour la fin des deux victoires contre le Mozambique (4-1 et 2-0 les 12 et 16 novembre) et a désormais un an pour espérer profiter à plein d'une CAN à domicile en janvier 2022.