Passeur décisif sur le but d'Alexandre Lacazette le 30 octobre contre Lille (1-0), il sera encore l'un des atouts de l'Olympique lyonnais dimanche au stade Vélodrome contre Marseille, en clôture de la 14e journée de Ligue 1 (20H45).
Tagliafico est seulement le onzième joueur venu d'Argentine à porter les couleurs de Lyon, plutôt réputé pour son réseau de recrutement au Brésil (22 Brésiliens).
Mais de Roberto Marteleur (1959-1960), le premier d'entre eux, en passant par Nestor Combin et Angel Rambert, naturalisés français et internationaux, dans les années 1960, Claudio Garcia qui a contribué au retour en élite (1988-1990) puis, plus récemment, Cesar Delgado (2008-2011) et Lisandro Lopez (2009-2013), la plupart ont laissé une trace.
"Décision compliquée"
Et Tagliafico (30 ans), membre de l'Albiceleste (42 sélections) appelé à disputer le Mondial au Qatar dans les prochaines semaines, est à son tour bien parti pour marquer les esprits.
Transféré à l'OL pour 4,25 millions d'euros cet été de l'Ajax Amsterdam où il a passé quatre ans et demi (169 matches, 16 buts), le joueur formé à Independiente (109 matches) enchaîne des performances constantes dans son couloir gauche, dans une défense à quatre comme à cinq.
Il a même rempli ses lignes statistiques avec un but contre Troyes (4-1, 2e journée) et deux passes décisives pour Lacazette à Rennes puis contre Lille.
Pourtant, il a fallu du temps pour décider l'Argentin à signer à l'OL jusqu'en 2025.
"C'était une décision compliquée. Il y avait d'autres options mais aussi parce que je laissais un club où j'ai passé quatre ans et demi, où j'étais très bien. Mais je voulais sortir d'une zone de confort à l'Ajax, connaître une nouvelle équipe et un championnat différent, vivre un autre défi", a-t-il expliqué au quotidien Le Progrès, fin août.
Pour Bruno Cheyrou, responsable du recrutement à l'OL, "l'arrivée de Nicolas a longtemps été infaisable avant de comprendre que cela l'était".
"Nous avons mis ce que l'on pouvait mettre en œuvre dans la séduction, la présentation du club et nous avons réussi. Tant mieux, car c'est un élément qui pouvait nous manquer pour nous donner encore plus d'expérience, de solidité. Il apporte la gnaque argentine, il a beaucoup d'engagement et de volonté", avait plaidé le dirigeant lors de sa présentation.
A l'époque, il ne s'était pas non plus trompé en louant sa faculté à délivrer des passes décisives grâce à sa qualité de centres.
Le plus utilisé
Les entraîneurs ont vu la même chose : Tagliafico est le joueur le plus utilisé de l'équipe. Et le remplacement du Néerlandais Peter Bosz par Laurent Blanc, sur le banc, le 10 octobre, n'a rien changé.
"C'était l'un de mes objectifs en signant ici et je suis satisfait, donc, de jouer autant", s'était réjoui le défenseur peu avant le déplacement à Rennes, le 16 octobre (défaite 3-2), ravi d'évoluer désormais sous la direction de Blanc.
"C'est un entraîneur très connu au plan national mais aussi international", avait-il encore confié.
"Avec son aide, sa vision du football, on doit tous marcher dans la même direction pour retrouver le niveau que l'on mérite", avait-il affirmé.
Et les trois premières sorties de l'ère Blanc semblent conforter son opinion.
L'OL (8e), en quête de points pour remonter au classement avant la trêve de la Coupe du monde, reste sur deux victoires et espère, avec le nouvel état d'esprit qui anime le club rhodanien, ne pas revenir bredouille de son match à Marseille avant de recevoir Nice, le 11 novembre.