Avec un différentiel de 12 buts à remonter sur les Lorrains, nouveaux barragistes, on voit mal comment les hommes de David Guion, qui ont quitté le terrain sifflés et tête basse, pourraient se sauver.
Tel est l'épilogue de ce triste samedi, redouté par leurs supporters hostiles une longue partie du match mais qui ont quand même un peu poussé.
Il avait débuté par des tensions avant match avec les forces de l'ordre qui ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser les plus téméraires d'entre eux à l'arrivée du car des Bordelais.
Il n'y a pas donc pas eu de miracle même si Bordeaux s'est procuré des occasions notamment par Hwang (42, 75) et a montré de l'envie, souvent désordonnée. Mais ça n'a pas suffi pour tromper un Dreyer vigilant par ailleurs sur une tête de Mara (41) et un centre tir de Mensah (78), exclu en fin de match.
Bordeaux qui pleure, mais aussi Lorient qui rit, soulagé de décrocher son maintien avant l'ultime journée devant une belle colonie tango qui a eu droit à des selfies avec les joueurs à la fin.
Avec un peu plus de réalisme, l'affaire aurait pu être pliée d'entrée pour les Bretons si Ouattara avait cadré sa tête (16).
Il a fallu attendre une interruption de six minutes en milieu de première mi-temps à la suite de jets de rouleaux de papier toilette sur la pelouse des Ultramarines vindicatifs dans leurs chants et via leurs banderoles, pour que les joueurs au scapulaire sortent vraiment de leur torpeur.
Par séquences, ils ont mis la défense des Merlus en difficulté mais n'ont pas trouvé la cible.
Après la pause, les débats se sont équilibrés et le sang injecté par Guion, avec l'entrée de trois attaquants, n'a pas eu l'effet escompté, Lorient contrôlant sans grand souci la domination trop stérile des locaux, qui iront samedi prochain à Brest pour clôturer leur exercice 2021-22 tandis que Saint-Etienne ira à Nantes et Metz au Parc des Princes face au PSG.