Il n'y avait pas de drame, pas de crise, mais déjà pas mal de tension. Après un seul match, perdu à Athènes contre le Panathinaïkos (1-0), c'est peut-être prématuré. Mais Marseille joue gros en Ligue des Champions et le match livré mercredi en Grèce avait été vraiment inquiétant pour l'avenir de l'OM dans la compétition européenne et quant à sa valeur actuelle.
Marcelino, qui avait très clairement parlé de "mauvais match", avait annoncé des changements et il y en a eu, avec les titularisations de Vitinha, Valentin Rongier, Chancel Mbemba ou le jeune François-Régis Mughe.
Le technicien espagnol avait aussi laissé entendre que la priorité était le match retour de mardi contre le Panathinaïkos, mais l'OM ne pouvait pas non plus totalement sacrifier son entame de championnat.
Le Stade Vélodrome, bruyant et bien rempli, ne l'aurait pas permis et les Marseillais sont d'ailleurs bien entrés dans le match, avec bien plus d'engagement et de rythme que mercredi à Athènes, où ils avaient paru bien sages et très scolaires.
Mais ils n'ont pas été récompensés de ces bonnes intentions, Reims ouvrant le score rapidement par le décidément talentueux Junya Ito, qui reprenait de volée un ballon remis par Marshall Munetsi, sorti vainqueur de son duel aérien avec Jonathan Clauss (0-1, 10e).
Assez logiquement, Marseille a vite égalisé, grâce à une très jolie frappe du droit d'Azzedine Ounahi, toujours un peu perdu en phase défensive à gauche, mais régulièrement dangereux (1-1, 23e).
Vitinha récompensé
Très animée, la première période s'est poursuivie avec un but annulé de chaque côté, pour Reims et Ito à cause d'un ballon passé en touche et pour l'OM et Vitinha sur un léger hors-jeu.
La suite a vu l'OM prendre un peu plus le ballon, même si le style Marcelino laisse penser que ses taux de possession seront très inférieurs à ceux enregistrés sous Jorge Sampaoli puis Igor Tudor.
Mais malgré la bonne entrée d'Ismaïla Sarr, le match est longtemps resté très équilibré et l'OM a créé peu de danger. Jusqu'à une action de rien du tout : une touche, une passe au petit-bonheur de Sarr et Vitinha qui a devancé Yunis Abdelhamid, distrait, pour trouver enfin la récompense de son très bon match (2-1, 73e).
Solide, Marseille a ensuite tenu jusqu'au bout, faisant parler la qualité de son banc avec les entrées d'Amine Harit, Jordan Veretout, Pierre-Eymerick Aubameyang ou Mattéo Guendouzi.
Il y a donc du mieux à Marseille, mais on a vu samedi que l'OM n'avait à l'heure actuelle pas énormément de marge sur des équipes du calibre de Reims.
Plaidant le manque de temps et le besoin de travailler encore, Marcelino jugeait d'ailleurs vendredi que son équipe était encore "vraiment loin" du niveau auquel il l'imagine à terme.
Elle n'y sera sans doute pas encore mardi pour accueillir le Panathinaïkos pour la manche retour. Mais l'OM abordera au moins ce match crucial pour la suite de sa saison avec un peu plus de sérénité et avec la confiance qu'offre la victoire.