Après la victoire marseillaise face au Sporting Portugal en Ligue des Champions, Guendouzi est venu tout sourire parler à la presse et s'est projeté avec gourmandise vers le choc face au PSG, le club où il a appris le foot et été formé jusqu'à ses 15 ans et son départ à Lorient.
"Ca va être très important pour nous, pour le club, les supporters. On est confiants, conscients de nos qualités. On va y aller avec humilité mais pour faire un bon résultat", a-t-il assuré.
Le milieu de terrain de l'OM sait aussi que le Parc des Princes devrait lui réserver un accueil bruyant et hostile. Car il est un ancien du PSG et qu'il a pris une dimension considérable au sein du club rival.
Mais ce genre d'atmosphère ne l’intimide pas, lui qui avait chambré les supporters de Nice en mimant "la clim'" lors de la victoire marseillaise fin-août à l'Allianz Riviera.
Deux fois capitaine
Surtout, l'ancien joueur de Lorient et d'Arsenal a encore montré depuis le début de saison qu'il était un joueur de caractère, à peu près imperméable à la pression et aux difficultés.
Car il a d'abord mal vécu l'arrivée d'Igor Tudor en remplacement de Jorge Sampaoli, auquel il était très attaché, avant de s'imposer à nouveau comme l'un des rares joueurs irremplaçables dans le système du technicien croate.
"Mattéo est un garçon fantastique. J'aime les joueurs qui ont de la personnalité, il y en a de moins en moins", avait résumé Tudor début septembre, alors que les différends initiaux entre les deux hommes étaient déjà aplanis.
"Il veut jouer tout le temps. Son énergie, sa positivité, sa volonté de bien faire sont des atouts pour nous. C'est un privilège de l'avoir", avait ajouté le coach marseillais.
De fait, Tudor, qui a été jusqu'à lui confier le brassard de capitaine à deux reprises, ne renonce que très exceptionnellement à lui, et rarement avec succès.
Sur les trois matchs qu'il n'a pas débutés, l'OM en a en effet perdu deux, contre Ajaccio samedi, où on l'a vu crier et s'arracher les cheveux aux côtés du président du club Pablo Longoria, et face à Francfort en Ligue des Champions.
Polyvalence nouvelle
"Mattéo est très important pour nous. Il a joué 60 matchs la saison dernière, ça montre qu'il est un joueur différent. Et ça va être pareil cette saison", a résumé vendredi le gardien marseillais Pau Lopez. "Il aime énormément le foot. C'est un gagnant. Même à l'entraînement, il s'énerve quand il perd", a ajouté l'Espagnol.
Au-delà de son caractère et de ses qualités de leader, Guendouzi apporte aussi une certaine souplesse tactique à Tudor, qui n'hésite pas à le faire jouer plus près du but que ses prédécesseurs, dans la ligne de deux de son 3-4-2-1.
"Il peut couvrir deux positions. Si il joue plus derrière, on est un peu plus offensifs et moins équilibrés. Si il joue devant, on est un peu moins offensifs mais plus équilibrés", a expliqué l'entraîneur marseillais, qui devrait justement l'aligner à ce poste haut dimanche au Parc des Princes.
"C'est une position dans laquelle j'apprends. L'axe de progression c'est l'efficacité dans les 25-30 derniers mètres", a de son côté jugé l'intéressé.
A 23 ans, le milieu de terrain de l'OM montre en tous cas une polyvalence nouvelle et une faculté d'adaptation pas inutile au moment où l'heure des choix approche pour Didier Deschamps avant le Mondial au Qatar. Lors du dernier rassemblement des Bleus, Guendouzi n'a pas joué une minute. Mais dimanche, il sera titulaire et le sélectionneur pourra le voir à l'oeuvre.