Même si le premier risque d'être forfait pour le déplacement samedi à Marseille (17H00), Olivier Dall'Oglio se réjouit de la réussite de ses hommes de pointe, qui crée "une émulation saine" et permet "que le danger puisse venir de partout".
Grâce à eux, Brest a rejoint Lille, Lyon et Montpellier au rang des équipes ayant trois buteurs à au moins sept réalisations en championnat.
Irvin Cardona, le renard
23 ans, 8 buts et 2 passes décisives en L1
Il a grandi au côté de Kylian Mbappé à Monaco avant d'arriver à l'été 2019 à Brest, tout juste remonté en L1 et prompt à se servir dans le vivier monégasque (Ibrahima Diallo, Romain Faivre...).
Au fil de la saison dernière, cet avant-centre s'est mis le public dans la poche en inscrivant la saison dernière 7 buts, souvent grâce à un instinct qui a poussé Dall'Oglio à le comparer à Jean-Pierre Papin.
Cette saison, après une préparation tronquée par les soucis physiques, il a connu des débuts poussifs, ponctués cependant d'un but magistral façon kung-fu en septembre à Dijon, qui a fait le tour des réseaux sociaux.
Joueur de profondeur mais également parfait renard des surfaces, il s'est aussi mis à marquer de la tête cette saison. Après un mois de novembre de feu (4 buts), il est bien parti pour remplir son objectif de 10 réalisations cette saison et rêve toujours d'être du voyage aux Jeux olympiques de Tokyo cet été.
Steve Mounié, le voltigeur
26 ans, 7 buts et 4 passes décisives en L1, 1 but en Coupe de France
Cet international béninois formé et lancé à Montpellier puis passé par Huddersfield (1re puis 2e division anglaise) est arrivé en septembre à Brest pour 5 millions d'euros. La somme record que Brest avait prévue pour Adrian Grbic, 2e meilleur buteur de L2. Mais l'Autrichien avait choisi Lorient, où il peine encore à confirmer.
Avant-centre au profil athlétique, un temps surnommé "Air Mounié" par les supporters de Huddersfield en raison de ses qualités de la tête, il se décrit comme un "intellectuel" qui cherche d'abord à faire déjouer l'adversaire.
Pour Dall'Oglio, c'est surtout un attaquant "capable de garder le ballon" et qui "aimante les défenses adverses" en raison de ses prouesses aériennes. Pourtant, il n'a marqué que trois fois de la tête : cette saison, son chef-d'œuvre reste pour l'instant un ciseau acrobatique somptueux contre Rodez en Coupe de France.
Franck Honorat, le franc-tireur
24 ans, 8 buts et 5 passes décisives en L1
C'était un spécialiste des passes décisives : 23 délivrées en 3 ans entre Clermont (L2, 2017-2019) et Saint-Étienne (L1, 2019-2020). Mais Brest, qui le pistait depuis deux ans, avait d'autres projets pour cet ailier droit, également convoité par Lorient, arrivé en juillet 2020 pour près de 4 millions d'euros.
Blessé en août, il a mis du temps à s'habituer aux nouvelles consignes tactiques de Dall'Oglio, qui tenait à le libérer dans ses déplacements et à le voir régulièrement quitter son couloir pour s'aventurer dans le cœur du jeu.
D'abord remplaçant de luxe, il s'est installé fin octobre dans le onze de départ, enchaînant à la fois les centres millimétrés et des frappes du droit assassines pour les défenses adverses.
Touché aux adducteurs, il était forfait pour le 16e de finale de Coupe de France perdu samedi contre le PSG (3-0) et reste incertain pour le déplacement à Marseille.