En stage à Evian (Haute-Savoie), l'OL a organisé un premier galop d'essai contre les modestes joueurs du club suisse de l'US Port-Valais (6e division), point d'orgue de son stage sur les hauteurs du Lac Léman, débuté dimanche dernier et s'achevant samedi.
Samedi soir, le club de Jean-Michel Aulas redescendra vers ses bases, à Lyon. Et il continuera d'être en pointe avec une toute première opposition entre clubs de L1 depuis le déconfinement du foot français après la pandémie de coronavirus: un match amical contre Nice au Parc OL, également sans public (18H30).
Voilà donc l'OL lancé dans une opération défrichage, sur le plan sanitaire comme sportif: c'est l'occasion pour les "Gones" de rechausser les crampons pour une opposition grandeur nature, ailleurs qu'au centre d'entraînement entre membres de l'effectif et à onze contre onze à un mois de la finale de la Coupe de la Ligue, le 31 juillet contre le Paris SG.
Huit jours plus tard, ils devront aussi préserver une avance d'un but face à la Juventus Turin en 8e de finale retour de Ligue des champions, avec l'objectif de participer au tournoi final prévu à Lisbonne (12-23 août). L'OL avait battu la Juve 1 à 0 au match aller dans le Rhône le 26 février.
"On veut que les joueurs reprennent leurs marques", a expliqué l'entraîneur Rudi Garcia en conférence de presse mercredi à la mi-journée.
Impatience de rejouer
"Nous allons voir si cela nous permet de travailler sur la confiance, si les joueurs sont sérieux et font respecter la hiérarchie, notamment pour Jeff Reine-Adelaïde et Memphis Depay, qui n'ont pas joué depuis huit mois après une grave blessure", a ajouté le technicien, pour qui son groupe de 33 joueurs est trop étoffé pour rester en l'état.
Garcia s'est néanmoins félicité de l'état de forme de son effectif et particulièrement de ses deux revenants "qui ont besoin de rejouer à onze et retrouver des relations avec leurs coéquipiers plus qu'avec le ballon individuellement".
L'apport de Reine-Adelaïde et Depay ne sera pas superflu pour relever le défi de battre le Paris SG et d'arracher une qualification en Ligue Europa qui s'est envolée en championnat. Au moment de l'arrêt définitif de la saison, si longtemps contestée par Jean-Michel Aulas auprès des instances puis devant les tribunaux, l'OL n'occupait que la 7e place de la L1.
Chez les joueurs, l'impatience est palpable après une coupure de trois mois et demi.
Victime d'une rupture du ligament croisé antérieur d'un genou en décembre contre Rennes, le même jour que le Néerlandais Memphis Depay, l'attaquant Jeff Reine-Adelaïde n'est pas le moins pressé.
"Ce qui a manqué, c'est le jeu"
"L'objectif est de prendre du plaisir, des sensations avec l'adversité. S'entraîner avec ses coéquipiers, c'est différent. Il y aura des courses, un peu de tout. Il faudra tenter de prendre un maximum de confiance aussi", explique l'ancien Angevin, ravi.
"Nous aurions aimé reprendre le championnat car on aime le football. Cela nous a manqué de ne pas pouvoir jouer alors que cela rejoue dans les autres pays, c'est un peu frustrant", poursuit l'attaquant, louant la combativité de Jean-Michel Aulas, "un homme très respectable qui est allé au bout de ses idées".
Maxwel Cornet espère quant à lui "retrouver des sensations, l'esprit collectif et remettre les systèmes en place".
Mais les deux joueurs ont déjà hâte de retrouver du public dans les gradins, qui seront vides aussi bien mercredi que samedi.
"Nous avons fait une bonne reprise, bien gérée par les préparateurs physiques. Les tests athlétiques ont bien évalué notre forme du moment mais ce qui a manqué, c'est le jeu", conclut Cornet, désireux de retrouver enfin les terrains.