Dans ce derby qu'ils avaient gagné il y a un an pour la première fois en plus d'un demi-siècle, les Angevins ont pour leur part manqué l'occasion de se relancer vraiment avant de recevoir Marseille mercredi, après deux contre-performances à Saint-Étienne (0-0) et contre Strasbourg (0-2).
Pour les Nantais, la rédemption est encore loin. Eux qui n'ont plus gagné depuis le 8 novembre et avaient même enchaîné récemment les contre-performances contre des équipes de bas de tableau, remontent tout juste à la 15e place, à quatre points du barragiste. Et le déplacement à Lyon mercredi s'annonce rude.
En outre, la colère gronde toujours contre le président Waldemar Kita : avant le coup d'envoi, plus de 300 supporters se sont réunis dans le calme aux abords du stade pour dénoncer sa gestion depuis 2007 et réclamer son départ.
But improbable
Après un gros quart d'heure de domination angevine, couronné par une frappe de Loïs Diony repoussée par le gardien Alban Lafont (14e), les Nantais ont pris le contrôle.
Ainsi, le gardien Paul Bernardoni a été en difficulté sur un coup franc d'Andrei Girotto (23e) et a eu la chance que Moses Simon, servi seul face à lui, manque son contrôle (25e).
Et c'est contre le cours du jeu que Romain Thomas a ouvert le score de la tête, sur un corner de Thomas Mangani offert par un mauvais dégagement lors d'une des rares incursions angevines dans le camp nantais (0-1, 42e).
Privés de plusieurs joueurs essentiels comme leur dynamiteur Sofiane Boufal ou leur chef d'orchestre Angelo Fulgini, les Angevins se sont repliés en défense, se contentant de quelques contres dangereux.
En face, le pressing nantais est longtemps resté stérile, même après l'entrée en jeu de Randal Kolo Muani, révélation de la saison (55e). Manque de confiance, manque de réussite, manque d'idées, manque de concentration...
Mais dans un climat tendu, les Canaris ont réussi à emballer les toutes dernières minutes, avec une frappe de Bridge Ndilu (90+1) repoussée par le poteau droit de Bernardoni et enfin ce but improbable, quand Charles Traoré a repris de la poitrine un ballon repoussé du bout du gant par Bernardoni après une première frappe (1-1, 90e+4).