Le grand choc contre Dortmund ne sera pas un match aller-retour en trois jours, plutôt un 8e de finale de Ligue des champions étalé sur trois semaines, mais la double confrontation contre Monaco a eu le mérite de donner aux Parisiens un aperçu de ce qui les attend à l'échelon européen à partir du 18 février.
Mieux, l'adversité proposée par les coéquipiers de Wissam Ben Yedder, revigorés par l'arrivée sur le banc monégasque de Robert Moreno, a exposé au grand jour les limites d'un 4-4-2 aux allures de 4-2-4 : un repli défensif aléatoire des attaquants, un bloc coupé en deux à la perte du ballon, et un engagement dans les duels sur courant alternatif.
"Un bon test pour nous"
"Monaco, c'était un bon test pour nous", a affirmé dimanche Neymar, l'un des "Quatre Fantastiques" avec Kylian Mbappé, Mauro Icardi et Angel Di Maria. "Nous n'avons pas fait notre match parfait mais je crois vraiment que cette formation pourra fonctionner. Peu importe que vous jouez avec quatre, cinq ou six attaquants : si tout le monde court, si tout le monde s'entraide, Paris peut jouer avec n'importe quelle formation".
"On peut jouer en 4-4-2 tant que tout le monde fait les efforts", a insisté la superstar brésilienne. "Pour jouer comme ça, tout le monde doit se consacrer un peu plus, et surtout s'entraider. Évidemment, nous ne sommes pas des grands défenseurs, mais nous aidons comme nous pouvons, nous revenons pour aider l'équipe d'une manière ou d'une autre. Il doit en être ainsi".
Fatigué des remarques et critiques incessantes sur les limites de ce nouveau système, l'entraîneur parisien a même mimé un ronflement lors de la conférence de presse d'avant-match.
"Ce sont des choses qu'on a besoin d'améliorer, il y a des détails à ajuster. Tout le monde a vu qu'ils sont forts, mais nous sommes forts aussi", a-t-il répliqué, mardi, avec une pointe d'agacement.
"On n'a pas trouvé dans le foot une structure qui garantit de gagner tous les matches, cela n'existe pas. Il y a des choses sur lesquelles on doit être attentif, on va ajuster", a-t-il répété, alors que Paris peut creuser l'écart sur Marseille en cas de victoire à Louis II.
Marquinhos forfait, bis repetita au milieu ?
Privé de Marquinhos, Thomas Meunier et Juan Bernat, trois titulaires habituels, Tuchel devra recomposer sa défense avec a minima trois changements. Avec le forfait de Marquinhos, au lendemain de sa prolongation de contrat jusqu'en 2024, le technicien allemand perd une occasion de tester à nouveau son vice-capitaine dans l’entre-jeu.
"Pour moi, Marquinhos peut jouer aux deux postes avec un niveau incroyable, c'est un joueur de classe mondiale aux deux postes", avait laissé entendre Tuchel, après le nul dimanche, d'autant plus que la paire Marco Verratti, Idrissa Gueye n'avait pas pleinement convaincu dans l'impact physique.
L'absence de Leandro Paredes, forfait à l'instar d'Edinson Cavani, restreint les possibilités de turn-over, même si Ander Herrera et le jeune Tanguy Kouassi se présentent comme deux pistes possibles pour donner plus de poids au milieu de terrain.
"J'étais dans la même position que le PSG lorsque j'étais au Barça", a déclaré mardi Robert Moreno, l'ex-adjoint de Luis Enrique en Catalogne. "On ne peut pas faire deux mauvais résultats consécutifs. Je suis sûr qu'on verra une meilleure équipe de Paris (mercredi). Or, Paris a déjà fait une grande prestation".
"On a fait un grand match, on va essayer d'en faire un nouveau. Notre objectif est d'avoir ce même niveau à chaque match", a complété l'entraîneur monégasque. "Ma seule préoccupation est de convaincre mes joueurs de ce qu'on peut réaliser. Ma responsabilité est de trouver les points faibles de Paris, comme Tuchel voudra exploiter les nôtres".