"Il y aura peut-être des recours", a déclaré à l'AFP Thierry Gomez, président du Mans FC. "On va attendre le procès-verbal du Comex. Après on aura une réunion avec nos conseils (...). On le fera peut-être pour aller au bout", a-t-il expliqué, sans trop d'illusions sur l'éventualité qu'une décision intervienne à temps pour rétablir le club en L2 la saison prochaine.
Son homologue d'Orléans, Philippe Boutron, s'est montré plus catégorique : "On va continuer très certainement. De tous les recours actuels dans le football, on est les seuls à s'appuyer sur un règlement et un vote et à avoir respecté les procédures."
"Pour la première fois peut-être, le foot pro avait fait preuve de solidarité. Et derrière, un monsieur tout seul (Noël Le Graët, le président de la FFF ndlr) décide de tout. Cela veut dire clairement que la LFP (Ligue de football professionnel), les conventions et les votes ne servent à rien", a-t-il insisté.
"Pour nous, c'est clairement une double peine. Déjà, le championnat s'est arrêté et on a perdu des recettes (droits TV, spectateurs...). En plus, on va cumuler avec les difficultés d'une relégation. Il y a aura forcément des conséquences sur les structures humaines du club. On n'aura pas le choix. On va réduire la voilure. Le budget était presque de 10 millions d'euros cette année. Il va être divisé par deux", a-t-il ajouté.
Même sanction pour Le Mans, qui avait connu la Ligue 1 dans les années 2000 avant de sombrer en division d'honneur à la suite de problèmes financiers puis de remonter peu à peu la pente: le club va devoir se passer de "5 à 6 millions" l'an prochain après avoir déjà perdu "plusieurs centaines de milliers d'euros" cette saison, selon son président.
Pour M. Gomez, la décision de la FFF a "fait voler en éclats" le message "de solidarité hyper positif qui avait été envoyé, qui aurait pu servir de socle aux sujets qui vont arriver et qui vont être beaucoup plus compliqués à aborder: la gouvernance ou le déplafonnement des droits télé".