Lyon venait en Alsace conforter son rang et a fini par le perdre au bout d'une soirée incroyable. Monaco victorieux (1-0) dans les derniers instants de Saint-Etienne chipe la place de dauphin aux rhodaniens, qui pointent à une longueur désormais avant la dernière journée.
Lyon, sans Mariano blessé, Marcelo et Lopes suspendus après les échauffourées à Marseille en mars, a payé un match trop laxiste surtout en charnière centrale. La paire inédite Morel-Diakhaby a beaucoup souffert devant Stéphane Bahoken et dans les derniers instants face à Nuno da Costa revenu après une longue absence.
La série de Lyon, 11 matches sans défaite et surtout 8 victoires de rang, n'était pas programmée pour s'arrêter en Alsace mais l'équipe locale, portée par son bouillonnant public, a renversé la table en fin de partie et trouvé une énergie insoupçonnable pour arracher un maintien qui ne peut plus lui échapper maintenant avec quatre points d'avance sur le barragiste.
Pas récompensé lors de ses deux derniers matches à la Meinau (Saint-Etienne et Nice), le 16e a montré pour cela à nouveau un visage séduisant. Thierry Laurey avait choisi de densifier le milieu en évoluant en 4-5-1. Une formule payante pour les Alsaciens dominateurs dans le premier acte et forts dans les duels.
Leur abnégation finira par payer avec l'ouverture du score de Stéphane Bahoken. Profitant d'un ballon anodin mal négocié par Mouctar Diakhaby, l'attaquant strasbourgeois trompait Mathieu Gorgelin d'un tir croisé du droit (22).
Comme souvent malheureusement, ses coéquipiers n'ont cependant pas tenu la distance et Lyon a été implacable après la pause.
Bien plus haut dans le jeu, les Rhodaniens ont repris leur esprits et vite égalisé. C'est Nabil Fekir qui relançait les siens. Bien servi par Tanguy Ndombele, le meneur de jeu en lice pour une place au Mondial, déséquilibré par Martinez, obtenait un penalty qu'il se chargeait de transformer (50).
Pour Strasbourg, cela semblait alors difficile d'arrêter la machine lyonnaise désireuse d'accrocher un neuvième succès de rang.
Logiquement, les espaces devenaient plus grands dans la défense alsacienne et Aouar doublait la mise pour Lyon (73).
Contre toute attente et pour une fois, les Strasbourgeois allaient pourtant réussir à finir plus fort que leur adversaire.