Car, en l'absence de tout enjeu sportif pour les Parisiens, le but de la soirée était bien de faire la fête, alors que de nombreux changements sont attendus dans les semaines qui viennent, dont le départ de l'entraîneur Unai Emery et son probable remplacement par l'Allemand Thomas Tuchel.
La fête à... Motta pour commencer, avec une série de remerciements adressés au joueur italien de 35 ans, dont une gigantesque banderole "Grazie Motta" dressée dans les airs au dessus du rond central avant le coup d'envoi. Accueilli sur la pelouse par le président du club Nasser Al-Khelaifi, le milieu de terrain a eu droit à une haie d'honneur de ses coéquipiers, des ovations et quelques fumigènes allumés par les supporters ultras.
Une nouvelle salve d'applaudissements a ensuite retenti à la 8e minute du match pour honorer le N.8 de Motta, qui s'apprête à raccrocher les crampons pour prendre les rênes de l'équipe des moins de 19 ans du PSG.
Mais sur le terrain, Motta a créé la première fausse note de la soirée en provoquant le penalty pour une charge sur Adrien Hunou, histoire de faire honneur à sa réputation de joueur provocateur, voire rugueux. Benjamin Bourigeaud a transformé le penalty, malgré la bronca du Parc (58e).
Sur un contre, Adrien Hunou a ensuite scellé la victoire des Bretons (71e), qui entérine leur qualification en Europa League via la 5e place. Ce 2-0 fait un peu tache pour des Parisiens, qui n'avaient plus perdu à domicile dans les compétitions nationales depuis le 20 mars 2016 (0-2 face à Monaco).
"Adios Emery"
Car, outre la retraite sportive de Motta, Paris voulait aussi fêter le titre en Ligue 1 et son incontestable domination dans les compétitions françaises. Comme mardi, lors de la victoire en Coupe de France contre les Herbiers (2-0), Neymar était de la partie, présent au Parc pour soutenir ses coéquipiers, alors qu'il se remet de son opération du pied droit.
Et les supporters du Collectif Ultras Paris (CUP) ont donné de la voix dès l'accueil de leur équipe en déployant un grand tifo "champions de France", accompagné là encore d'une dizaine de fumigènes rougeoyants.
Un peu plus tôt le CUP avait également adressé un "Adios y gracias Unai (merci et au revoir Unai)" à l'entraîneur Unai Emery, qui quitte le club à la fin de la saison. Car si son équipe n'a pas démérité en France, elle a encore échoué en Ligue des champions, éliminée dès les 8es de finale face au Real Madrid.
En fin de contrat, Unai Emery n'a donc pas été renouvelé et va quitter le banc parisien sur un bilan mitigé, avec ce plafond de verre en C1 contre lequel se brisent les ambitions parisiennes jusqu'ici et une ultime défaite étrange à domicile.