On attendait Cristiano Ronaldo et Antoine Griezmann. Les deux numéros 7 de ce match de gala se sont bien signalés, par bribes, mais c'est le maître à jouer de l'Atlético qui a eu le dernier mot dans match aller très tactique et intense.
Sur une incursion plein axe, le champion du monde français a été le premier à se signaler mais il a été repris par l'arrière-garde des Bianconeri (5e). Quelques minutes plus tard, le public de l'enceinte madrilène a retenu son souffle lorsque Cristiano Ronaldo s'est élancé avec sa course si caractéristique pour botter un coup-franc plein axe à 35 mètres du but d'Oblak. La star portugaise a déclenché un puissant missile sur ce coup franc qui a flotté et contourné le mur mais Jan Oblak a veillé au grain et repoussé le danger en corner (9e). Le première réelle opportunité de cette rencontre était donc à mettre à l'actif de la Juve.
Mais l'Atlético a su retrouver un second souffle avant le dernier quart d'heure de cette première mi-temps. Diego Costa, revenu aux affaires, s'est montré très hargneux et remuant, comme à ses plus belles heures. Et l'Espagnol a joué de son jeu de corps et d'un zeste de vice pour obtenir un coup-franc qui aurait pu être un penalty sans l'utilisation du VAR pour revisionner l'action. Antoine Griezmann s'est chargé de le tirer, directement à la surprise générale, malgré un angle fermé et un ballon placé côté gauche, pour un droitier. Le tir enroulé de la star des Colchoneros était sec et dangereux mais Szczesny s'est détendu pour éviter le pire (30e).
Les débats se sont encore intensifiés après le repos. Antoine Griezmann, toujours intenable sur le front de l'attaque madrilène, a bien cru ouvrir le score mais le champion du monde a buté sur Szczesny dans son face-à-face (53e). Bousculée, la Juve s'en est remise à des frappes à mi-distance mais Cristiano Ronaldo et Miralem Pjanic, les deux joueurs les plus dangereux dans cet exercice, ne sont pas parvenus à trouver la faille, à l'image du tir de l'ancien joueur de la Roma (63e).
C'est bien l'Atlético qui est monté en puissance au fil des minutes. A peine entré en jeu, Alvaro Morata a surgi pour reprendre un centre de Griezmann d'un coup de tête magistral, avant d'exulter sa réalisation face à son ancienne équipe, mais l'utilisation du VAR a annulé son but (70e). Ce n'était que partie remise pour la bande à Simeone. Huit minutes plus tard, Gimenez a surgi pour reprendre un ballon mal dégagé d'un tir en force suite à un mauvais dégagement de Mandzukic, l'Uruguayen fusille Szczesny et donne l'avantage à son équipe. L'enceinte de Wanda Metropolitano explose. Elle bascule ensuite dans un état second quand sa deuxième tour de contrôle uruguayenne, Diego Godin, profite lui aussi d'une erreur de Mandzukic pour doubler la mise d'un but de raccroc après un coup-franc de Griezmann (2-0, 83e).
Un avantage précieux que l'Atlético a conservé jusqu'au bout, malgré une grosse opportunité de Bernardeschi (89e). La Juve devra renverser une montagne.