La mère d'Emiliano Sala réclame que justice soit faite

La mère d'Emiliano Sala, Mercedes Taffarel, a affirmé que Cardiff City avait "fait pression" sur son fils pour qu'il rejoigne le club gallois.

Sala est décédé en 2019 dans un accident d'avion dans la Manche alors qu'il se rendait depuis Nantes à Cardiff pour signer un transfert évalué à près de 18 millions d'euros, qui devait être à l'époque le plus gros transfert de l'histoire du club britannique.

"Emi s’est sentie au milieu du différend"

"Cardiff a mis beaucoup de pression sur lui pour conclure la vente rapidement, mais Nantes a demandé plus d’argent et Emi s’est sentie au milieu du différend", a déclaré Taffarel au tribunal de Bournemouth dans le procès qui cherche à faire la lumière sur les circonstances de l'accident de Sala en janvier 2019.

"Emi était dans le doute pour ce transfert. Finalement, la vente a été conclue, non pas à cause de ses performances de joueur à Nantes, qui étaient très bonnes, mais parce que Nantes avait besoin d’argent", a-t-elle ajouté.

"Nantes le poussait à partir"

"C’est vrai qu’Emi était très heureux quand il a finalement accepté l’idée du transfert parce que cela lui donnait la chance de jouer en Premier League. Il trouvait que le moment était venu de changer de club et de championnat. Il avait aussi l'impression que Nantes le poussait à partir parce qu'ils avaient des problèmes financiers", a déclaré la mère du joueur.

Le corps de Sala a été retrouvé au fond de la Manche, près de l'île de Guernesey, à côté du fuselage de l'avion, tandis que celui de David Ibbotson, le pilote, n'a jamais été retrouvé.

"Que justice soit faite"

"Personne ne peut nous ramener Emi. Notre chagrin ne disparaîtra jamais et il nous accompagnera toujours. Tout ce que nous demandons, c’est que justice soit faite et qu’aucun détail ne soit négligé pour établir ce qui s’est passé, a déclaré M. Taffarel.

En octobre 2021, David Henderson, l'homme qui a organisé le voyage de Sala à Cardiff, a été reconnu coupable de l'accusation de "mise en danger de la sécurité de l'avion" et passera 18 mois en prison. Un tribunal examine les causes. On estime que le procès pourrait durer six semaines.