Pour contrer le poker de Kerr, la Norvège abat ses cartes. "Nous avons confiance en notre système défensif, malgré les qualités des attaquantes australiennes", prévient le sélectionneur Martin Sjogren.
"Nous sommes capables de contrôler le jeu et d'empêcher notre adversaire de se créer des occasions", assure le technicien.
"Nous devrons nous focaliser sur la défense, complète la latérale Ingrid Moe Wold, il nous faudra être un peu agressives, nous l'avons travaillé ces derniers jours."
L'expérimenté gardienne Ingrid Hjelmseth (39 ans) n'a pas peur de Sam Kerr. "Nous avons deux des meilleures défenseures centrales au monde, Maren Mjelde et Maria Thorisdottir, dit-elle sur le site de la Fifa, et nous sommes une meilleure équipe que la Jamaïque", corrigée (4-1) par le quadruplé de la star.
Mais le danger ne vient pas que de Sam Kerr. "Nous sommes très heureux de disposer d'une individualité si forte, mais pour aller loin dans un tel tournoi les 23 joueuses sont toutes aussi importantes", note le sélectionneur de "aussie", Ante Milicic
Yallop et Graham-Hansen remises
Autour de Kerr (25 ans), "elles sont très fortes en attaque, admet Sjogren, mais elles n'ont peut-être pas une défense au niveau la nôtre".
"C'est un résumé assez juste, répond Milicic, mais si nous attaquons, nous aurons la balle plus souvent. Nous sommes une équipe australienne, nous jouerons l'attaque."
Dans cet esprit offensif, Kerr (80 sélections, 36 buts) ne porte en effet pas seule les espoirs de son équipe. La co-meilleure buteuse du tournoi, avec l'Américaine Alex Morgan (5 buts), est bien accompagnée.
L'activité des milieux Chloe Logarzo et Tameka Yallop dans son dos permettent de l'alimenter en occasions
Blessée à un mollet et absente contre les "Reggae Girlz", Yallop a "récupéré, je me sens assez fraîche", assure-t-elle.
Côté norvégien, où le onze est presque inamovible, avec dix mêmes titulaires pour les trois matches de poule, l'attaquante Caroline Graham-Hansen, qui n'avait pas pu terminer le match contre la Corée du Sud (victoire 2-1), est remise de sa blessure à une cheville.
Chez les Matildas, "après trois matches en dix jours, et avec un jour de moins de récupération, ce sera important d'avoir des jambes fraîches dans l'équipe de départ", admet Milicic, annonçant "quelques changements".
La fraîcheur évoquée par le coach sera vitale, dans la fournaise de Nice. Mais les Australiennes sont "des filles de la plage, rappelle Yallop, nous sommes un peu plus habituées à la chaleur". Et elles ont Sam Kerr...