Le match Lyon-Marseille, comptant pour la 14e journée de Ligue 1, a été définitivement arrêté dimanche soir, près de deux heures après que le Marseillais Dimitri Payet a été touché par une bouteille d'eau lancée par un supporter lyonnais. L'arbitre Ruddy Buquet avait tout d'abord demandé l'arrêt de la rencontre, avant que le speaker de Lyon n'ait annoncé la reprise de la rencontre. Finalement, les Marseillais ne sont jamais retournés sur la pelouse, et la rencontre a bien été suspendue.
Après l'annonce de l'arrêt définitif de la rencontre, Jean-Michel Aulas, président de l'OL, a donné sa version des faits. Le président lyonnais a condamné le revirement de situation vécu lors de cette interruption, et l'arrêt du match.
"On s'est réuni pendant une heure, je n'ai pas participé au début de la réunion. C'était entre le préfet, la Ligue et l'arbitre qui a pris sa décision. Il y avait des protections anti-projectiles, l'auteur a été appréhendé, c'était un individu seul. La longueur de la décision était incompréhensible. C'était sous la pression non pas d'une bouteille, mais sous la pression des dirigeants de Marseille qui ne voulaient pas reprendre. La sécurité était totalement assurée, il y a eu le geste d'une personne et la sécurité est intervenue. On essaye de faire du mieux possible", a raconté Aulas.
"C'est une situation assez paradoxale. Effectivement, la bouteille lancée sur Dimitri a créé une situation incroyable, les services de sécurité ont tout de suite réagi puisque l'individu a été interpellé. On avait, avec le Préfet, imaginé que le match pouvait reprendre et l'arbitre avait décidé de la reprise du match. Quand l'arbitre est revenu l'annoncer aux joueurs, il y a eu réaction extrêmement violente de la part de Marseille, qui ne comprenait pas et a exigé que l'arbitre aille prendre des nouvelles de Dimitri", a expliqué le président lyonnais.
"La décision est vraiment incompréhensible puisque devant tout le monde, et j'étais présent, l'arbitre avait pris cette décision. A-t-il raison ou tort ? Ce n'est pas à nous de juger. On est bien organisés ici sur le plan de la sécurité et l'auteur a été incarcéré, on pense que le match pouvait reprendre sans aucun problème", s'offusquait le président au micro de 'Prime Video'. "À partir du moment où l'arbitre demande de reprendre le match... Je critique surtout le changement de décision. Il y avait l'arbitre, le délégué, Pablo. C'est la réaction des joueurs marseillais qui a changé les choses. À partir du moment où il y a des incidents c'est logique de protéger les joueurs. Ce n'est ni moi, ni le préfet qui avons pris la décision, mais l'arbitre. Il l'a pris en âme et conscience. Il y a eu une réaction vive de l'OM..."