Le Grand Chelem du PSG jusqu'à la finale de Ligue des champions

Luis Enrique et les siens ne sont plus qu’à une marche, à l’Allianz Arena de Munich, de décrocher la Ligue des champions avec le PSG. L’équipe de l’entraîneur espagnol n’a pas particulièrement brillé lors de la phase de Ligue, mais elle a su attendre le moment décisif pour révéler tout son éclat. Le bourreau des clubs anglais s'exprime dans la langue de Molière.
Sur l’ensemble de la campagne, le club de la capitale affiche un bilan de dix victoires, un match nul et cinq défaites avant d’affronter l’Inter en finale. Les doutes sont apparus dès les premières journées, mais la séance de tirs au but à Anfield a marqué un tournant dans le parcours des Parisiens.
Le PSG avait pourtant mal entamé sa campagne. Une courte victoire inaugurale face à Gérone (1-0), décroché dans les derniers instants sur un rush solitaire de Nuno Mendes et une boulette du gardien adverse. S'en est suivi une série noire de quatre matchs sans succès : défaites contre Arsenal à Londres, l’Atlético de Madrid à domicile (2-1) et le Bayerm (1-0) à l'Allianz Arena, ainsi qu’un nul décevant face au PSV (1-1) à domicile.
Malgré cette entame poussive, les Parisiens ont su canaliser la pression et renverser la tendance avec autorité : un 0-3 infligé à Salzbourg, un spectaculaire 4-2 contre Manchester City, et une large victoire 1-4 sur la pelouse de Stuttgart. Ces trois succès ont permis au PSG de se hisser in extremis à la 15e place de la phase de Ligue avec 13 points, à égalité avec Benfica, Monaco, Brest et Feyenoord. Un ticket arraché de justesse, mais suffisant pour rêver plus grand.
En huitièmes de finale, le PSG a d’abord croisé la route du Stade Brestois. Une formalité : 0-3 à l’aller en Bretagne, puis une démonstration de force au Parc des Princes (7-0). Score cumulé sans appel : 10-0. Mais après cette mise en bouche, les choses sérieuses ont véritablement commencé avec un tirage redouté. Quand la boule de Liverpool est sortie, Paris a retenu son souffle. Une chance sur deux : entre Barcelone et Liverpool, Paris est tombé sur le leader de Premier League. La dite meilleure équipe du monde à ce moment.
Harvey Elliott avait ouvert la marque dans les derniers instants pour les Reds lors du premier acte alors que Paris avait imposé une domination écrasante tout au long de la rencontre, mais c'est à Anfield que tout à tout basculé. Ousmane Dembélé a arraché la prolongation, et c’est finalement aux tirs au but que le destin s’est joué. Gianluigi Donnarumma a endossé le costume de héros, avant que Désiré Doué ne transforme le penalty décisif, envoyant les Parisiens en quarts de finale.
Là, un autre club anglais se dressait sur leur route : Aston Villa, emmené par un visage bien connu de la capitale, Unai Emery. Le succès 3-1 acquis à l’aller avait placé Paris en position favorable, mais Birmingham a failli tout renverser. Les ‘Villains’ sont passés à un but de pousser le PSG dans ses retranchements. C'était sans compter sur le mur Gianluigi Donnarumma, hauteur là encore auteur d'une prestation de haute voltige, digne des plus grands. Score final : 5-4 en faveur des Parisiens, direction les demi-finales.
En demi, c’est à Londres que les hommes de Luis Enrique ont frappé un grand coup. Ousmane Dembélé, encore lui, a réduit au silence l’Emirates Stadium avec un but décisif à l’aller (0-1). Au retour, Fabián Ruiz et Achraf Hakimi ont assuré l’essentiel malgré la réduction du score de Bukayo Saka (2-1) sur une perte de balle de Marquinhos.
Le moment est venu. L’heure de vérité pour le PSG face à l'Inter samedi soir. Paris a un rêve. Il faudra plus que jamais pousser pour le réaliser. Pour faire tomber l'étoiles à l’Allianz Arena.