Unai Emery pourrait ménager pas mal de cadres pour la réception du promu Troyes (mercredi, 21h00), dans un match de milieu de semaine d'autant moins attirant pour les joueurs que le PSG a pris 9 points d'avance en tête de la L1 après son succès à Monaco dimanche (2-1).
Draxler, silence payant
Jusqu'à présent, le coach basque effetue peu de 'turnover'. "Tous les joueurs connaissaient la situation lors de la pré-saison", a-t-il assuré mardi. "Si les autres joueurs sont biens, certains jouent moins. La concurrence est plus grande que l'année passée, et la performance aussi je crois".
Premier acteur de cette métamorphose, la 'MCN', la ligne d'attaque la plus chère du monde avec Kylian Mbappé, Edinson Cavani et Neymar, est notamment indéboulonnable.
Et ce n'est qu'à la faveur de la blessure du vétéran Thiago Motta, opéré le 20 novembre du genou droit aux États-Unis, que Julian Draxler a pu s'offrir un peu de temps de jeu ces dernières semaines... À un poste de relayeur qui n'est pas le sien au milieu de terrain, mais où l'élégant ailier a plutôt bien dépanné.
Pastore, bruyantes lamentations
Si l'Allemand a attendu de saisir sa chance sans trop se plaindre publiquement, ce n'est pas le cas de tous ses collègues. Parmi les plus audibles, Javier Pastore : "Je ne joue pas les matches importants comme en Ligue des champions", s'est-il lamenté après être entré en jeu contre Monaco dimanche.
"J'ai envie d'être au Mondial et si je ne joue pas, ça va être difficile qu'il m'appelle", avait-il déploré après la réception de Nantes une semaine plus tôt (4-1), alors que son agent draguait ostensiblement l'Inter Milan.
Depuis, les médias français ont fait état des velléités de départ de l'Argentin de 28 ans, piégé par un salaire difficile à assumer par d'autres clubs, par son imposant passif médical et par son statut de première recrue star de l'ère qatarie du PSG.
Di María, spleen boudeur
La stratégie n'est pas la même concernant Angel Di María : l'Argentin de 29 ans s'est affiché assis sur un ballon sur Instagram puis, comme l'a rapporté le quotidien 'Le Parisien' dimanche, dans la même position lors de l'échauffement à Monaco, boudant ostensiblement.
Le 'Fideo' a disputé 10 matches de championnat dont 7 comme titulaire, mais a été rétrogradé dans la hiérarchie après l'arrivée de Mbappé. Après avoir marqué contre Anderlecht en fin de match en C1 mi-octobre, il n'avait pas célébré ce 4e but de la soirée parisienne...
Alors que le PSG doit dégraisser son effectif pour rentrer dans les clous du fair-play financier après son mercato estival gargantuesque, Di Maria, tout prêt de rallier Barcelone fin août, fait office de meilleur candidat au départ. Mais les clubs pouvant s'attacher ses services ne sont pas légion, et Emery compte aussi beaucoup sur lui pour entretenir la concurrence en attaque.
Lucas, avenir en question
Le sort du Brésilien Lucas est encore plus inextricable. En vue la saison passée, il a presque totalement disparu des écrans radars en raison des arrivées de Mbappé et surtout de son compatriote Neymar. Le natif de Sao Paulo n'a notamment disputé aucune minute de Ligue des champions cette saison, contre 37 pour Pastore et 67 pour Di Maria.
Mi-novembre, le média brésilien UOL Esporte a rapporté qu'Emery avait conseillé au Brésilien de partir s'il voulait retrouver du temps de jeu. Problème : représentant de l'importante colonie brésilienne du PSG, Lucas est aussi un ami de Neymar. Papa depuis peu, lui et sa femme se plaisent en outre beaucoup à Paris.
L'entraîneur du PSG va donc devoir être très diplomate dans les prochaines semaines. "Normalement, je maîtrise bien quand c'est le moment de parler avec les joueurs quand ils ne jouent plus, quand ils jouent moins...", a-t-il détaillé mardi, en affirmant que sa porte était "ouverte pour tous les joueurs qui veulent des explications, qu'ils jouent ou qu'ils ne jouent pas".