Avec la chute du PSG en quarts de finale, cette finale de la Coupe de la Ligue 2019 représentait la surprise et l’inédit. Strasbourg et Guingamp, qui vivent des émotions bien différentes en championnat, avaient l’occasion de se qualifier pour la prochaine Europa League (second tour préliminaire). Malgré ce beau cadeau pour la prochaine saison, les deux équipes, sans doute perturbées par l'enjeu, ont offert un spectacle ennuyeux. La décision finale est intervenue aux tirs au but et à ce petit jeu, le Racing a été le plus fort en réussissant toutes ses tentatives.
Un premier acte sans frissons
Annoncés comme les favoris de cette finale en raison de leur classement et de leur dynamique en 2019, les Strasbourgeois n’ont pas su bouger en première période le bloc breton bien structuré. Les hommes forts de la saison ne pèsent pas assez sur le jeu. Lebo Mothiba est notamment obligé d’aller chercher bas certains ballons et Ludovic Ajorque peine à se faire remarquer. Kenny Lala se limite de son côté à sa ligne et ne parvient pas à réaliser ses différences habituelles.
En face, l’EAG a été assez brouillon sur certaines séquences. Néanmoins le club breton a pu compter sur les qualités techniques de Ludovic Blas, Nicolas Benezet et Marcus Thuram pour se procurer quelques situations. Le dernier cité est d’ailleurs l’auteur de la plus grosse occasion lors de ce premier acte avec une frappe puissante suite à un enchaînement dans la surface (16e). En face, Bingourou Kamara était attentif et détournait en corner.
Marcus Thuram pas récompensé
Le retour des vestiaires ne signifie pas un emballement du match. Ce qui devait être un simple round d’observation se transforme en guerre de tranchées où seuls les contres peuvent apporter un peu de spectacle. Chaque équipe a eu ses chances : Strasbourg par Adrien Thomasson à deux reprises, avec notamment une reprise instantanée après un bon travail d’Ibrahima Sissoko (59e). Du côté des Bretons, Marcus Thuram doit déployer les grands moyens pour créer des espaces. L’ancien attaquant de Sochaux élimine notamment sur une séquence trois joueurs près des bancs de touche, mais derrière ses coéquipiers n’en profitent pas.
Après 90 minutes finalement bien ternes, la prolongation devait servir de juge de paix mais le temps supplémentaire n’a pas permis aux deux équipes de faire la différence. Chacune satisfaite ou frileuse selon les points de vue. Il n’y a que Ronny Rodelin, entré en jeu à la place de Benezet pour offrir un léger sursaut mais sa tentative à la retombée d’un corner est trop molle (104e).
Le Racing fait un sans-faute aux tirs au but
Il a fallu une séance de tirs au but pour désigner un vainqueur et dans cet exercice, Strasbourg a été impérial. Les Alsaciens ont réussi toutes leurs tentatives (4/4) tandis que Guingamp, pas assez concentré, voyait deux de ses tentatives échouer (2/3). Il y a sept ans, le Racing était en cinquième division et réussit ainsi l'une des rémontées les plus remarquables du football français. Et ce n'est sans doute pas encore fini.