Quel bonheur de revoir le stade Bollaert-Delelis avec des supporters. Ils étaient environ 37000 à garnir les tribunes et c'est dans une ambiance de folie que les vingt-deux acteurs faisaient leur apparition sur le terrain.
Mais après seulement dix-neuf secondes de jeu, Saint-Etienne jetait un froid en ouvrant la marque. Un but signé Whabi Khazri et qui profitait du manque d'attention de la défense lensoise.
Une fois passé la stupeur, le public lensois redonnait de la voix pour encourager ses héros. Et après plusieurs tentatives non cadrées de Sotoca (32e), Fofana (33e), Jonathan Clauss déposait un centre sur la tête d'Ignatius Ganogo qui trompait Etienne Green et ramenait les deux équipes à égalité (36e).
Deux minutes plus tard, Bollaert exultait à nouveau sur un but de Clauss. L'arbitre invalidait cette réalisation pour une position justifiée, de hors-jeu.
Un partout à la pause mais le spectacle continuait dans les tribunes. Le mythique tube "Les Corons" était enfin de retour et c'est avec une vive émotion que le stade chantait en chœur.
Lens ne renonce pas
En deuxième période, la défense lensoise était encore victime de son inattention. Sur le côté gauche, Denis Bouanga profitait de l'apathie de Christopher Wooh pour le dribbler et battre d'un puissant tir Jean-Louis Leca (52e).
Une fois de plus, les supporters lensois poussaient dans l'espoir d'une égalisation. Mais ce sont les Verts qui manquaient à plusieurs reprises le break : Zaydou Youssouf faisait briller Leca (54e) puis Bouanga, idéalement placé dans la surface, perdait son duel face à Leca avant de voir Wooh le contrer (68e). "Ça se joue en une demi-seconde, j'ai hésité", avouera l'attaquant après la rencontre.
Après ces deux frayeurs, Lens repartaient à l'attaque et était logiquement récompensé de ses efforts à un quart d'heure de la fin : la recrue estivale polonaise, Przemysław Frankowski, servait Seko Fofana dont la frappe soudaine surprenait Green. 2-2 et Bollaert chavirait !
Dans les arrêts de jeu, Fofana faisait passer un dernier frisson dans le stade mais sa frappe était superbement détournée par Green.
L'arbitre mettait ensuite fin à cette partie très agréable (21 tirs à 12) et malgré ce résultat nul, Bollaert ovationnait ses joueurs. On n'ose imaginer l'ambiance si Lens avait gagné !