S'il y en avait qui se demandaient si les joueurs de Nantes avaient lâché leur entraineur, la sortie du soir des Canaris a le mérite d'apporter une réponse claire à cette interrogation. Non, contrairement à leur président, Valentin Rongier et ses coéquipiers n'ont pas abandonné Miguel Cardoso à son sort. Autrement, ils n'auraient jamais réussi à ramener un point de Lyon alors qu'ils sont en pleine crise et que la première période du match leur a été défavorable.
Il n'est pas sûr que le technicien portugais ait obtenu un sursis grâce au point glané au Groupama Stadium. Mais, il est certain que Waldemar Kita aura du mal à le congédier dans la semaine à la suite d'une prestation aussi héroïque de ses hommes. Le FCN a été exceptionnel lors du second acte du match, à tel point que le nul enregistré apparait presque comme mal payé.
Après avoir égalisé à la 62ème minute par l'intermédiaire de Gabriel Boschilia, buteur sur une frappe limpide de l'extérieur de la surface, les Canaris ont fait le choix de ne plus calculer avec l'envie de signer un résultat encore meilleur. Cela aurait pu leur couter cher puisqu'ils se sont exposés derrière. Mais pour une fois, la chance a été de leur côté, avec notamment un retourné de Dembelé passé juste au-dessus de la transversale, ou encore un pénalty sauvé par Ciprian Tatarusanu devant Fekir (80ème) après qu'une poussette sur Aouar, détectée par le VAR.
La prise de risques de Nantes n'a donc pas eu de conséquences néfastes. Et devant, elle aurait pu aboutir sur un deuxième but. Par deux fois, Majeed Waris a fait parcourir un énorme frisson dans l'enceinte rhodanienne avec notamment un tir sur le poteau (73ème et 90ème) et le Brésilien Lucas Evangelista a aussi été tout près de signer le but de 1-2, avec une tentative de loin (87ème) qui a contraint Lopes à se coucher. Il ne s'en est donc pas fallu de beaucoup pour que le FCN domine l'OL chez lui. Au final, il n'y a eu qu'un demi-exploit et ce nul fait autant de bien aux Canaris qu'il ne frustre les Lyonnais, lesquels voient leur série de victoires s'arrêter au moment où on s'y attendait le moins.