Les Champs-Elysées se préparent à fêter les héros du PSG

Les accès ont été ouverts peu après 14 heures dans le sud de "la plus belle avenue du monde", alors que les joueurs qui ont triomphé de l'Inter Milan sont encore dans l'avion entre l'Allemagne et la France pour atterrir à l'aéroport de Roissy, ou quelques dizaines de fans patientent pour les voir. 

Des drapeaux aux couleurs rouge et bleu sont distribués aux premiers arrivés, tandis que des écrans géants diffusent en boucle les cinq buts parisiens de la veille et des premiers fumigènes sont utilisés, pour se remettre dans l'ambiance. Le public est composé en partie de supporters purs et durs mais des familles sont aussi présentes. 

Chrysalide est venu avec son fils Eden, huit ans, et une bande d'amis et leurs enfants, qui mangent un gâteau au chocolat fait maison. "J'avais envie de partager ce moment historique avec mon fils, à qui j’ai transmis ma passion du PSG. Il est encore plus à fond que son papa. On vient voir tout le monde, pas un joueur en particulier. Pour les remercier de nous avoir donné beaucoup de bonheur cette saison. On préférait venir aujourd'hui qu'hier, c'est mieux avec des enfants", dit-elle à l''AFP'. 

"Ils ont joué collectif"

Un peu plus loin, Guy Munier, 81 ans, est venu avec deux amies de Suresnes. "Je suis plutôt rugby mais j'aime bien aussi le football. Ce qu'ils ont fait hier, 5-0, c'est du jamais-vu. Il fallait les féliciter", raconte-t-il. Cela fait "35 ans qu'on attendait ça" dit-il son drapeau à la main pendant que ses amies photographient des supporters. "Ils ont joué collectif. C'était formidable."

Quelques vendeurs à la sauvette tentent d'écouler l'édition du jour du quotidien sportif 'L'Equipe', qui a fait sa une sur "Ici c'est Paradis". Quelques fans grimpent, pour une meilleure vue, sur les kiosques à journaux ou sur les abribus aux vitres explosées avant de redescendre après une demande de la police.

Une fois revenus en France, les joueurs doivent défiler sur les Champs-Elysées avant de s'arrêter au palais pour être reçu par le président Emmanuel Macron. Ils se rendront ensuite au Parc des Princes pour présenter officiellement le trophée et communier une nouvelle fois avec leurs supporters. 

Des dizaines d'entre eux ont commencé à converger vers les Champs, un peu après midi, traversant les rues huppées du 16ème arrondissement. L'endroit garde aussi des stigmates d'affrontements de la veille, comme des pare-brise de voitures éclatés ou des cartouches vides de LBD.

Les célébrations de joie dans la capitale ont commencé pendant le match, où l'issue a rapidement fait peu de doute, et se sont prolongées une bonne partie de la nuit. Il y a eu 491 interpellations à Paris, qui ont conduit à 254 gardes à vue, selon le ministère de l'Intérieur. 

A Dax, un mineur de 17 ans a été tué à coups de couteau lors d'un rassemblement pour célébrer le sacre du club parisien tandis que dans la capitale, dans le 15ème arrondissement, un jeune homme d'une vingtaine d'années circulant à scooter a été percuté par une voiture et a succombé à ses blessures.

Le PSG a condamné dimanche dans un communiqué "les violences survenues en marge des célébrations". "Ces actes isolés sont contraires aux valeurs du Club et ne représentent en rien l’immense majorité de nos supporters".