L'OM a agité l'actualité ces dernières semaines, avec les rumeurs de ventes, mais aussi et surtout avant ça, avec le faux départ d'André Villas-Boas suite notamment à l'éviction d'Andoni Zubizarreta. L'entraîneur portugais s'est senti lâché par sa direction et a grandement sondé à claquer la porte. Dans une interview accordée à 'L'Equipe', André Villas-Boas est revenu sur ses velléités de départ en mai dernier, après un accrochage avec Jacques-Henri Eyraud, et a expliqué les raisons l'ayant poussé à rester à l'Olympique de Marseille afin d'honorer son contrat.
"Ces moments ont été très difficiles pour moi, c'est très dur de revenir sur ma parole alors que je m'étais exposé publiquement. Tu perds un peu la face. Les joueurs, et seulement les joueurs, ont été la clé pour me faire changer d'avis. C'est d'ailleurs la première chose que j'ai voulu faire le jour de la reprise, leur rendre hommage. J'ai fait une petite réunion à la Commanderie, après les tests Covid, et je leur ai dit merci", a expliqué l'entraîneur de l'OM.
"J'ai eu beaucoup d'entre eux au téléphone, pendant des jours d'incertitude par rapport à mon futur à l'OM, et ils ont fait en sorte que je change d'avis. Parfois, une personne peut changer d'avis. J'espère qu'à la fin de la saison on dira que c'était une bonne chose. On a bien travaillé cette année, on mérite la deuxième place, et je suis heureux d'avoir reçu tous ces appels qui, petit à petit, m'ont aidé à changer mon opinion", a ajouté le technicien portugais.
"Trop tôt pour prolonger"
Frank McCourt a même été contraint d'intervenir pour rassurer André Villas-Boas : "Pendant ce moment d'incertitudes, pour la première fois, j'ai parlé directement au téléphone à Frank McCourt. Cela n'était pas arrivé de la saison, il a d'autres choses à penser. On a une ligne directe qui n'était pas là avant, parce qu'on avait une direction sportive qui fonctionnait bien. Il m'a dit quelque chose de marquant : il voudrait continuer à faire des investissements pour l'OM mais il est mis en difficulté par le fair-play financier. J'ai senti qu'il était sincère, qu'il voulait continuer à investir mais que juridiquement il ne peut pas".
L'entraîneur portugais a justifié son refus de prolonger son contrat après cet épisode rocambolesque : "C'était trop tôt. On venait d'avoir une grosse confrontation, et je ne pensais pas que c'était le moment, précise André Villas-Boas. Si je prolongerai un jour ? Je ne sais pas, les choses sont bien comme ça, on travaille bien, on va regarder comment la saison va se dérouler. Tout le monde connaît mes intentions, je n'ai pas besoin de les répéter tout le temps. J'ai entraîné onze ans, je veux faire plus ou moins quinze ans, il me reste quatre ans. Cela ne dépend pas de moi. J'ai reçu une offre que j'ai refusée."
Enfin, André Villas-Boas a évoqué le mercato des Phocéens : "Leonardo Balerdi ? Oui, c'est un joueur qu'on a suivi l'année dernière. C'est un profil intéressant, on va voir ce qui va se passer. La liste reste plus ou moins la même que celle qu'on avait avec Andoni et Albert. J'ai seulement ajouté deux noms (...) Les départs de Kamara, Strootman ? Pour moi, c'est plus facile d'être dans une position d'attente, et de regarder si les offres arrivent. On a besoin de ventes, mais j'attends. Les joueurs vont m'avertir si quelque chose se passe. Ce n'est pas le cas pour le moment".