Ces deux jeunes recrues japonaises sont les plus médiatiques mais ne représentent que la pointe de l'iceberg d'une manière de procéder en ce millénaire. En effet, Madrid a réussi quelque chose d'historique : avoir des joueurs des cinq continents.
De l'autre côté, le Barça se montre également international avec 49 académies réparties sur les cinq continents. Pas seulement pour étendre la marque, mais en espérant que dans le futur, des talents de pays plus discrets dans le monde du ballon rond puissent se distinguer et intégrer la structure sportive blaugrana.
Le football a évolué, les nouveaux cracks naissent jusque dans des pays inattendus. Mais personne ne rejette le fait qu'être présent dans des pays précis est fondamental pour étendre la marque et profiter de nouveaux marchés financièrement parlant.
Un bon triangle merengue
Nous pouvons évoquer le Real Madrid de la saison 2014-15 à ce sujet, exercice lors duquel Florentino Pérez pariait sur Keylor Navas, James Rodríguez et Chicharito Hernández. Le Costa Rica, la Colombie et le Mexique, un triangle latino-américain qui a accru la présence de l'équipe merengue sur cette zone du monde. Cela a même valu des accusations de favoriser ses propres intérêts de business dans cette zone au président merengue.
De son côté, Barcelone s'est concentré sur l'Asie lors de ces dernières saisons. Là-bas, les Blaugranas réalisent plusieurs tournées, le club y a trouvé ses sponsors, Qatar Fundation et Rakuten. C'est de là que vient Abe, l'alternative à Kubo, dont le repêchage a été manqué, au profit du Real.
C'est toutefois le marché sud-américain qui a été le grand pari catalan de ces dernières années. Alexis Sánchez, Neymar, Luis Suárez, Paulinho, Arthur, Dani Alves, Claudio Bravo, Coutinho... la liste est très longue et confirme que l'Asie est leur nouvelle zone de pêche.
Les transferts de Yerry Mina ou Murillo, surtout le premier, sont cependant les meilleurs pour radiographier le phénomène d'ouverture de nouveaux marchés. Mina fut en effet le premier Colombien à s'engager en faveur du Barça.
Ceci, alors que le football est de plus en plus suivi en Amérique du Sud. Non de par la tradition du ballon rond déjà présente, mais surtout pour le meilleur accès à Internet et à la télé, qui permet aux peuples latino-américains de mieux suivre leurs stars.
Kubo et Abe, le grand saut
Les deux Nippons représentent le dernier grand pas des deux géants. Avec Wu Lei, l'Espanyol a découvert ce que cela supposait de s'ouvrir à un nouveau marché. Kubo et Abe devraient tout d'abord jouer avec les équipes réserves, mais l'idée est qu'ils s'aguerrissent pour devenant des membres à part entière des équipes A au plus vite.
Le Japon est le seul pays où la Liga se vend beaucoup plus que la Premier League en tant que produit commercial, chose moins évidente sur d'autres territoires. Il n'est donc pas surprenant que les deux cadors espagnols se soient tournés vers ce marché, au-delà du talent de leurs deux joyaux.